Friday, January 3, 2020

5 bonnes bonnes nouvelles de la grève


"La grève paralyse la France" entend-on beaucoup. Ma la grève fait aussi beaucoup de bien. Car comme tout évènement disruptif, la grève stimule la créativité humaine, la "débrouille". Elle aide aussi à changer les habitudes, qui en avaient peut-être un peu besoin. Au final, ça fait du bien: voici 5 exemples. 

1) La grève a permis à de nombreux Français de se rendre compte qu’ils se déplaçaient trop souvent ou de façon trop inefficace, par habitude. Ils ont découvert qu’ils ont bel et bien "le choix" de minimiser des déplacements, voire de les éviter. Certains trains étaient même quasi-vides: un nombre incalculable de déplacements et d'heures perdues a ainsi pu être évité. Cela s’appelle "l’évaporation" des déplacements: on se débrouille autrement.

2) La grève à mis les Français sur les pédales. Beaucoup de Français hésitaient déjà à tenter le vélo, mais il était encore trop difficile de quitter ses habitudes. La grève, et l’aide d’associations comme FARàVélo, était le coup de pouce qu’il fallait pour aider les Français à sauter le pas et à enfourcher un vélo. Une occasion en or pour découvrir qu’ils habitent à moins de 30 minutes à vélo de leur travail, souvent sans le savoir. Ces nouveaux "vélotafeurs" auront du mal à abandonner cette nouvelle liberté de mouvement après la grève. Surtout avec toutes ces nouvelles pistes cyclables qui sont arrivées depuis les dernières années.

3) Depuis la grève, les automobilistes voient les les vélos. Avant, ils étaient tous coincés dans leur embouteillage mais faute d’alternative ils croyaient qu’ils n’avaient "pas le choix". Le faible nombre de cyclistes qui passaient n’était pas suffisant pour mettre en question leur choix de rester bloqué au volant. Mais depuis la grève ils se font doubler par des centaines de cyclistes, ce qui a amené de nombreux Français à se mettre à vélo aussi. Et ils ne voient pas que les cyclistes, mais aussi les nombreuses pistes cyclables qui étaient apparues sur la chaussée sans qu’ils s’en aperçoivent ! 

 
Les Champs-Elysées constamment bloqués,
sauf le couloir de bus, la piste cyclable et le trottoir


4) Les entreprises qui hésitaient à mettre en place le télétravail, l’ont finalement fait sous la pression de la grève. Les espaces de coworking ont fait le plein. Des milliers d’employés (et d’employeurs) ont découvert que l’on peut éviter 1h30 de temps de trajet par jour en moyenne sans réduire l’efficacité des employés. Imaginez la qualité de vie gagnée et la quantité gigantesque d’émissions de co2 évitée !

5) La grève a aidé des commerces en banlieue. Car faute de moyen de transport confortable, les habitants sont restés chez eux et ont consommé localement. Au lieu de se déplacer pour sortir à Paris, ils sont allés au restaurant à côté. De nombreux commerces locaux en banlieue ont fleuri, et pas seulement les vélocistes !