Saturday, April 23, 2016

Digital society: Are we really dematerializing?

It seems that we’re moving to a digital society in which we only read and write electronically. A paperless society in which information is being “dematerialized”. Really? Not quite.

Since the arrival of the micro-computer in the 1970s the number of printed pages increased by 3% each year. Since the introduction of e-mail, paper consumption increased by 40%. And look at all the e-mails, the e-books and all that e-content: as if it was drifting somewhere in the cloud or in the “e-air” in an immaterial and almost virtual way. True: there is no paper involved. And indeed: thousands of kilos of books can now be reduced to a series of electronic files. But this doesn’t mean that the information de-materialized. On the contrary.

The information has to stay somewhere: on servers and data centers. This equipment needs cooling systems that are running 24/7 and an increasing amount of electricity that has to be produced somewhere out of something. Every year tens of millions of servers are added to this growing and energy consuming data infrastructure.



And don’t forget that digital data has to be accessed and travel from sender to receiver. We already use 50% more energy to move bytes than we do to move planes in global aviation. Data traffic increases each year. In 2015 Google recorded 6 billion searches per day. Smartphone technology has led to a skyrocketing production of audio-visual data (pictures, videos, music). This information doesn't only travel through the air. It needs a growing number of (transoceanic) cables, satellites, antennas, terminals, etc. As a consequence the ICT sector's demand for metal tripled since the 1980s. 

This was just a quick reminder of how material the digitalization process is. We’re not dematerializing but rematerializing, heavily.

Sources:

Tuesday, April 19, 2016

Mairie et citoyens dessinent l’avenir de leur Place du Général de Gaulle

But de ce texte
  • Informer les Fontenaisiens d’une coopération entre la Mairie et nous, un collectif de Fontenaisiens, en vue de redessiner la Place du Général de Gaulle.
  • Aider les Fontenaisiens à se former une opinion sur l’avenir des marronniers sur la place.

Comment cette coopération a-t-elle commencé ?
Le 19 juillet 2015, une vingtaine de Fontenaisiens a écrit une lettre au Maire pour manifester son désaccord avec l’abattement prévu d’un arbre sur la place. Le 21 août 2015, la Mairie nous a répondu en expliquant que dans le cadre de la redynamisation de la place, il fallait supprimer un arbre pour permettre l’installation d’un kiosque à journaux et un kiosque à fleurs. L’arbre en question était malade et fragilisé physiquement (étude à l’appui), et posait un risque de sécurité pour la population. Dans sa réponse, la Mairie m’a invité en tant que représentant du collectif pour participer à un Comité de Réflexion sur l’avenir des arbres et de la place.

La première réunion du Comité de Réflexion
Le 29 octobre 2015, j’ai pu participer à la première réunion du Comité de Réflexion. Le comité est composé d’un responsable associatif, des responsables techniques (Patrimoine, Espaces Verts, Travaux & Bâtiments) et est présidé par le Premier Maire Adjoint. La Mairie a d’abord confirmé son souhait de préserver le caractère boisé de la partie de la Place du Général de Gaulle allant de la Mairie au Café du Marché. L’autre partie, celle devant le Château La Boissière, deviendra, selon un projet qui sera présenté bientôt, une place minérale avec une fontaine et quelques arbres.

Avant de décider de l’avenir des arbres : quel est leur état actuel?
Un responsable de l’Organisme National des Forêts (ONF) a exposé les détails d’une étude approfondie sur l’état de santé des arbres datant de 2011. Leur santé était déjà mauvaise: seulement 36% étaient alors en « bon état ». Aujourd’hui, 6 ans plus tard, cette situation s’est encore dégradée. Il y a de nombreux défauts d’origine mécanique (plaies, bois morts, etc.), d’origine physiologique (sol trop compacté, enracinement insuffisant, etc.) et d’origine pathogénique (champignons). Cette situation pose de sérieux risques de chute : des coups de vent ont en effet fait tomber déjà de grosses branches récemment (voir photo). Ce mauvais état de santé est dû en partie à l’environnement urbain, en témoignent les nombreuses blessures causées par les voitures lorsque la place était encore un parking. Leur âge joue aussi un rôle : comme les arbres les plus anciens ont à peu près 100 ans, le moment inévitable est venu de les remplacer.

Des branches tombées sur la place en janvier 2016.

Visite guidée : dans quelles conditions un arbre s’épanouit-il le mieux ?
Après la réunion, le Responsable des Espaces Verts m’a expliqué dans quelles conditions un arbre s’épanouit le mieux. D’abord il faut faire le bon choix d’essence d’arbre. Surtout qu’aujourd’hui nos connaissances en la matière sont bien meilleures qu’il y a 100 ans, lorsque les premiers marronniers ont été plantés sur la place. Ce qui contribue aussi au bon développement des arbres est de privilégier un ensemble homogène (arbres de même diamètre et hauteur) et aussi de protéger les troncs contre les chocs. Aujourd’hui par exemple les voitures ont toujours accès sur la place pour manœuvrer, ce qui continue de mettre les arbres en danger.

Le Responsable des Espaces Verts m’a montré ensuite de nombreux arbres dans le quartier, ce qui m’a permis de voir les conséquences importantes de leur emplacement sur leur développement et leur santé. Un élément essentiel est l’espacement entre les arbres. Un arbre qui pousse trop près des autres arbres – et qui pousse donc à l’ombre – a plus de mal à se développer. Il se développera moins, parfois de travers, et il vivra moins longtemps. Sur la place vous voyez des jeunes arbres qui poussent déjà de travers car ils cherchent la lumière. Par conséquent le (grand !) poids de l’arbre finira par pencher d’un côté, ce qui fragilisera l’arbre et obligera la Mairie à l’abattre plus vite pour des raisons de sécurité.

Cette visite guidée m’a progressivement fait changer d’avis. Avant la visite je pensais qu’il fallait garder absolument tous les 58 marronniers sur la place. Depuis la visite, je vois que les arbres sur la place se gênent mutuellement, c’est-à-dire qu’ils pourraient développer un feuillage plus garni s’ils avaient plus de place. Je vois aussi qu’ils pourraient vivre plus longtemps si on les espaçait un peu plus. J’ai compris, en somme, que si la commune souhaite mieux préserver son capital boisé pour les générations à venir, mieux vaut leur laisser un peu plus de place.

La réunion s’est terminée par une promesse : je communiquerais à notre collectif ces informations techniques sur les arbres afin que le collectif puisse présenter une proposition à la Mairie en bonne connaissance de cause.

Nos consultations : compromis difficile, mais trouvé quand même
Notre collectif s’est ensuite concerté longuement. J’étais d’abord surpris de constater que même entre nous, pourtant tous « amis des arbres », nous aurions autant de mal à nous mettre d’accord sur une position commune ! Nous n’étions pas d’accord par exemple qu’il faille absolument permettre un épanouissement maximal à chaque arbre. Car certains trouvaient tout à fait acceptable qu’un arbre pousse moins bien ou de travers : pour eux cette irrégularité est au contraire une source de bien-être dans un milieu urbain froid et rectiligne.

Nous avons fini néanmoins par trouver un compromis, à commencer par le constat qu’une large majorité était favorable à l’espacement des arbres en diminuant leur nombre. Certains pour la raison évoquée plus haut : un arbre qui a de la place développera un feuillage plus généreux et vivra plus longtemps. D’autres plutôt pour avoir plus de place, plus de convivialité et plus de lumière.

Notre proposition finale était de supprimer un arbre sur deux en quinconce. Cette configuration est moins dense, mais préserve l’aspect d’un feuillage continu grâce aux rangées d’arbres les unes derrière les autres. Cette diminution des arbres était acceptée par tous à condition que les arbres restants soient préservés le plus longtemps possible et remplacés progressivement. Car si les arbres restants étaient remplacés d’un seul coup, la ville se retrouverait pendant quelques années avec un « vide sidéral » qui serait trop brutal.

Je répète qu’il s’agit d’un compromis : non pas d'une proposition qui rend tous les participants 100% heureux (mission impossible), mais d'une proposition qui a le mérite d’être commune et de rendre tous les participants le moins malheureux possible. Une proposition qui permet d'avancer surtout.

Conclusion
Le 31 mars 2016, j’ai communiqué notre proposition au Comité de Réflexion. La Mairie a apprécié notre travail et a accepté de commander une étude paysagiste pour l’avenir de la place sur cette base. Cette étude démarrera mi-2018, ce qui laisse au collectif le temps de se concerter également sur l’aménagement de l’espace autour des arbres.

Vu la qualité de nos échanges et des consultations effectuées, la Mairie souhaite les poursuivre. Elle me réserve la possibilité de communiquer avec les bureaux d’étude qui seront démarchés (une étude paysagiste et une étude relative à la circulation et au stationnement). Je me suis engagé à poursuivre les consultations. Je le ferai sous forme d’un Groupe de Travail récemment créé au sein de notre Association La Boissière, car le moment est venu de rentrer dans le détail et de dessiner. Ce groupe sera ouvert à d’autres citoyens souhaitant participer de façon active et constructive à un nouveau visage de la Place du Général de Gaulle. D’ici à mi-2018, les échanges avec la Mairie se poursuivront afin de se tenir informés mutuellement de nos réflexions.

Pour plus de renseignements ou pour communiquer vos suggestions pour la place, contactez-moi par mail au stein-van.oosteren@minbuza.nl.

Twitter : @Oosterenvan



Sunday, April 17, 2016

UNESCO's Memory of the World programme: what will change?

This is a little update on what UNESCO's Executive Board decided last week regarding its Memory of the World programme.

To speak during UNESCO''s debates, delegates from Member States need to show their name plates vertically.  

First of all, what is the Memory of the World programme? It is the guardian of what I call UNESCO’s “world heritage list for documents”, officially called the Memory of the World Register. This register is a list of documents that are so unique and important for humanity that the international community decided to inscribe them on an official list administrated by a UN Agency (UNESCO). Examples of documents inscribed on that list are Anne Frank’s Diaries, the first films ever made (by the Lumière Brothers) and the largest medieval world map, the Hereford Mappa Mundi.

What’s special about this documentary heritage list is that any NGO or person, including you and me, can contact UNESCO to nominate a document! (read also this link). This the big difference with UNESCO’s World Heritage List for natural and cultural world heritage sites: only governments can nominate items for that prestigious list.

With this in mind you might now want to know how your significant document could become a UNESCO document. The procedure is as follows:

Firstly you fill out a form you can find on UNESCO’s website and you send it to UNESCO.
Secondly if UNESCO thinks your document has the potential to be inscribed on the Register it’s submitted to a small committee of 9 experts. They study all proposals, make a pre-selection and then submit this pre-selection to a bigger committee of 14 experts that manages the programme: the International Advisory Committee (IAC).
Thirdly the IAC discusses the pre-selection, adjusts it if necessary, and submits their selection proposal to UNESCO’s Director-General.
Fourthly the Director-General makes the final choice and decides which documents will be inscribed. The Director-General mostly accepts the selection proposal he or she receives from the IAC.

This nomination process is exactly what UNESCO’s Executive Board discussed last week. Starting point was the fact that this process is currently being revised by the IAC. For example the IAC will try to improve this process by making it more transparent (to show why some documents make it to the register while others don’t). It will also try to find a solution for sensitive items, like documents that describe controversial events that occurred during a military conflict (how should these items be dealt with?). In total 15 aspects of the nomination process will be revised, as described in this Executive Board document: http://unesdoc.unesco.org/images/0024/002443/244357e.pdf.

UNESCO's Headquarters in Paris where debates take place. It has three legs, which originally hosted the sectors for education, culture and science.

The Executive Board took the following decision.

Firstly it welcomed the review process led by IAC experts. This confirms the special character of the Memory of the World programme which distinguishes it from UNESCO’s World Heritage programme: it’s not managed by governments (like the World Heritage Committee which is composed of governments) but by the 18 experts that form the IAC.

Secondly it asks UNESCO to present the outcome of the revision process to the Member States and to keep them informed in the meantime. This means that governments will have the opportunity to appreciate the improvements to the programme that IAC experts will propose. This will happen during the Executive Board session in the Spring of 2017, after the Memory of the World Summit in Abu Dhabi in January 2017.

Here's the text of UNESCO's Executive Board decision: http://unesdoc.unesco.org/images/0024/002443/244358e.pdf