Sunday, December 4, 2016

Bas Eickhout: What climate negotiations are worth

The real cause of climate change is not too many CO2 emissions, but too little political will. But the Paris Agreement is a political document that will help change that. That is the message of “Climate Mores” by Bas Eickhout, a Dutch Member of the European Parliament.

To illustrate the lack of political will, Eickhout recalls an awkward statement of the Dutch Prime Minister Marc Rutte: “Vision is as the elephant that obstructs the view. If vision is a blueprint for the future, then everything liberal in me opposes this”. Rutte meant to say that we can only make change if we keep our minds open, by letting go of old certainties and building on new ones. Like the certainty that change will also have to come from society itself. Eickhout qualifies this statement ironically as an easy “thumbs up from the sidelines” of the climate negotiations. Leaving it up to private partners without showing private partners the way.

Often private partners themselves also lack an open mind and a vision on what the way to less CO2 emissions should look like. Because they apply a rule that prevents them from being creative and effective: only mind your own business. Example: a chemical company like BASF should not interfere with CO2 emission norms in the car industry. But stricter CO2 emission norms for cars would require the car industry to make their cars lighter. And guess where the car industry will find the lighter materials? Right, in chemical companies like BASF. So it would very much make sense for BASF to look into this sustainable development model. Especially if governments had a long-term vision that would support and nudge the car industry in that direction at the same time. Win-win.



But least 4 reasons prevent the Dutch government from developing such long-term vision for climate change Eickhout writes. Firstly the Netherlands is less motivated to change because it literally sits on a natural gas bubble. Secondly we are cheap: we prefer ideological debates when they are not costly, like promoting LGBT rights. Thirdly we became dependent on the benefits of a heavy fossil industry which benefits itself from an excellent port infrastructure in Rotterdam for cheap steel, oil and coal transportation. And fourthly in the Netherlands climate change is doubted more than elsewhere because the climate skepticism in the US media are echoed in the Dutch media.

Nevertheless Eickhout’s book is very positive, thanks to the diplomatic breakthrough in Paris last year. Many compliments for France which accomplished what Copenhagen failed to do: bring the world’s biggest polluters China and the US on board of a binding climate agreement. Yes it binds governments to only voluntary emission reductions. But also to a clear 2°C target and to the obligation to update the world every 5 years on what they concretely do to reduce climate change. Fossil giants can no longer hide behind the argument that other fossil giants should make an effort too, because the agreement is global.

I personally tend to insist a lot on changing our own mores and behavior to fight climate change. But after reading Climate Mores I understood better that change can only come from society if governments guide and back up the green energy transition with a long-term vision and long-term measures. Because changing mores is too difficult as long as the main question of the market remains unethical: if the money is quick and easy and not if it’s clean.

Le PLU de Fontenay-aux-Roses : voici ce que je crains

La grande question du moment à Fontenay-aux-Roses est la suivante : le projet du Plan Local d'Urbanisme (PLU) livre-t-il notre ville en pâturage aux promoteurs densificateurs ou pas ?

Dans l’extrait vidéo suivant, M. le Maire nous rassure : il dit que le PLU est un dispositif « extrêmement protecteur » qui, au contraire, permet de préserver le charme de notre ville:


Dans ce blog je veux exprimer les raisons pour lesquelles une partie des Fontenaisiens – dont je fais partie – ne croit pas que le PLU offre cette protection suffisante.

Pourquoi le PLU est un changement plus radical qu’on ne le pense

Je veux bien croire M. le Maire lorsqu’il dit que les zones du nouveau PLU sont « à peu près les mêmes » que l’ancien (appelé le POS). Mais le problème n'est pas là. Car ce qui change, ce sont les règles qui définissent les règles à l’intérieur de ces zones. Ces nouvelles règles, si elles sont adoptées, permettront désormais aux promoteurs de construire doublement plus  :

plus large car le PLU change entre autres la règle qui définit la proportion entre espaces verts et espaces construits, comme je l’explique dans cette vidéo :


plus haut car le PLU autorise des hauteurs plus importantes qu’avant, comme M. Alain Delahaye l’explique de façon on ne peut plus claire et visuelle dans cette présentation :


Ce « doublement plus » double notre crainte, à savoir celle de voir notre ville transformée en un Plessis-Robinson bis et de perdre ce caractère historique, diverse et à taille humaine de notre ville.

Que M. le Maire répond-il à nos craintes?

Dans les débats publics, M. le Maire y a répondu ceci : ne vous inquiétez pas, nous sommes attachés comme vous au charme de notre ville et au caractère village de notre centre-ville. Donc si le projet d’un promoteur défigurerait une rue ou un quartier, nous ne le validerons pas tout simplement.

J’apprécie cette protection orale, mais selon mes informations elle n’est pas légale et donc ne peut être exercée. Je m’explique : selon mes informations – et ce blog a pour but de les vérifier car ensemble nous savons plus que tout seul – M. le Maire ne peut interdire un projet que s’il n’est pas conforme aux règles du PLU. Et il se trouve que ces règles permettent tout à fait de construire plus en largeur et en hauteur !

Je ne peux donc qu’être inquiet. Surtout que les exemples hypothétiques montrés dans la présentation de M. Alain Delahaye sont déjà en train de devenir réalité chez nos voisins.

Ce que je crains: quelques exemples concrets

Regardez par exemple ce que j’ai vu ce dimanche matin en courant sur la coulée verte à Sceaux : un immeuble de 5 niveaux rasant la coulée verte ! Bien sûr l’immeuble sera plus joli une fois habillé. Mais pour moi ce volume privatif dégrade fortement la source de bien-être public que nous avons construite en aménageant la Coulée Verte :




Et prenons l’exemple de la place du Général de Gaulle : si nous acceptons le PLU tel quel, ce joli enchaînement de petites maisons caractéristiques et diverses sera amené, à terme, à disparaître au profit d’un « front bâti » de 15 mètres de hauteur (la ligne orange dans la photo) :




M. le Maire a répondu aux observations de ce type en disant que « ce ne sont que des possibilités théoriques que nous créons, cela ne veut pas dire que nous allons effectivement construire de grands immeubles partout ».

Cette répose ne fait qu'agrandir mon inquiétude car elle semble confirmer ce qui nous attend. Je ne peux que répéter mon inquiétude: même si ces immeubles théoriques ne seront pas construits demain, cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut créer la possibilité de le faire aujourd’hui. Car pourquoi créer une possibilité aujourd’hui pour quelque chose que l’on ne souhaite pas pour demain ? Surtout si demain on pourra toujours remodifier le PLU par endroits si tout le monde est d'accord.

Qu'est-ce qu'il faut alors pour demain à Fontenay-aux-Roses ?

Je comprends bien aussi qu’il faut développer et moderniser la ville et j’apprécie sincèrement la volonté de la Mairie dans ce sens. Je le vois d’ailleurs sur la place de l’Eglise, avec plaisir en ce qui me concerne.

Mais je pense aussi qu’il faut préciser mieux et ensemble les limites de ce développement dans le cadre d’un travail approfondi avec les Comités d’Habitants.

Pour anticiper ma contribution de membre du Comité des Habitants Parc Centre-Ville à ce débat, voici quelques observations :
  • autant je trouve l’immeuble où se trouve le magasin La Vie Claire dans la rue Boucicaut réussi et harmonieux ;
  • autant je peux aussi accepter, dans le cadre du développement de la ville, un immeuble de 4 niveaux qui fermerait la Place du Général de Gaulle ;
  • autant je pense cependant qu’il faut préserver l’ensemble de petites maisons caractéristiques et diverses qui font le charme de cette place, même pour 2086 (quand je mangerai les pissenlits par la racine mais lorsque d'autres Fontenaisiens auront le droit, eux aussi, de bénéficier d'un centre-ville caractéristique, historique, diverse et à taille humaine).

Je propose donc d'entamer un travail comme celui-ci sur toute la ville ensemble avec les Comités d’Habitants pour dissiper les craintes et pour dessiner un avenir équilibré et confiant pour Fontenay-aux-Roses.


@Oosterenvan

Saturday, December 3, 2016

4 things International Organizations do which Facebook cannot do

I love to sing “Imagine” by John Lennon. It gives me goosebumps. But are we able to build a global community that is capable of sharing and solving global challenges in the real world? 

Let’s be realistic: global citizenship and solidarity doesn’t exist that much. This picture shows that comically and dramatically well:


Climate Change
This picture shows us making our boat sink by changing the climate and still acting as if the danger (the sinking) is only going to hit “them”, not us. We may understand that we’re all going to suffer, we just don’t feel it that way. That’s why the Paris Climate Agreement was not able to commit governments to cut co2-emissions enough to keep our global home from warming more than 2°C. We only agreed on good intentions that still add up to a staggering temperature increase of 2,7°C which is a recipe for, well, lots of bad, bad news. 

How come it is so difficult for the human population to build a global community?

I think because we are not global citizens but local citizens; at best we are “glocal” citizens. We may be able to think global, but we can’t be and feel global. If we were suddenly threatened by Martians we would probably feel global enough to put our money and armies together to do something, but for the moment we don’t.

Brexit
Our thoughts, our feelings and our intentions to do something are always rooted in a much smaller community that is not “the world” but a local community like our relationship, our family, our school, our city, our region or our country - no wider than that. That is how the Brexit could happen: the Brits didn’t feel European enough to justify the bill they had to pay to Brussels every month. Interestingly the opposite is true for the bill they have to pay to their own government: no matter how high it is, the Brits would still feel Brits! Apparently, the “global citizenship feeling” stops at national borders. 

Stretch our governments
Despite the fact that almost the whole world is now connected via the internet and social media the global population has not become a global community. Facebook is a very powerful tool to connect people, but not strong enough to build a real global community. Although we like to think of ourselves as globally connected people and communities, we are still organized as Nations with national governments, presidents and strategies we vote for, and with national budgets, national education systems and national armies. Psychologically speaking we are countries at the most, not members of humanity.

To stretch our local community to the global level we need to stretch our governments. Facebook can help here, but we really need International Intergovernmental Organizations like the United Nations to actually do this. 

Which 4 things can International Organizations do which Facebook cannot do to build a global community?

1/ Provide a room

Social media can connect, but they cannot make people care for each other as a community. Because to care, people need to meet physically. They need to be with each other and get used to each other as a person. They need to "sniff" each other.

Facebook cannot do that because you cannot meet in Facebook, even though it may feel like it. When you react to someone in a Facebook conversation you may think you are meeting someone, but in reality you are only reacting to an opinion and to a profile. To build a community you need a physical room where you can meet the person behind the opinion. Because with an opinion you can do nothing, but with a person you can.

2/ Convene people to the room

Providing a room is not enough. You need to bring people to the room. While Facebook only connects you to a virtual room, UN organizations provide real rooms and invite people to come to these rooms for meetings. For example UNESCO has many of rooms in the world: not only in its 52 Field Offices, but also the rooms they rent when they want to convene one of its many communities.

3/ Planning and coordination

If you bring people to a room and think they will automatically become a global community that produces global solutions, you are too optimistic. It takes coordination and a plan to turn a group of people into a focused community of interest. 

International Organizations provide these plans on a global level. A good example is the World Heritage Convention: it’s a recipe for the global community to preserve its common heritage. And it works: the Deputy-Major of Paris just decided to close the banks of the River Seine for cars to protect this UNESCO World Heritage that belongs to humanity (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1629807-pietonisation-des-berges-de-seine-pourquoi-il-est-indispensable-d-aller-au-bout-du-projet.html). This is a local sign of global solidarity.

4/ Make people accountable and follow-up

When I tell people about UNESCO’s plans, like its plans to promote the protection of documentary heritage, they say: yes, you had a nice meeting and then… what? It’s just words and vain promises they say, made by people who don’t need to make money in the real world.

That’s not quite true. International Organizations have a mechanism to turn words into reality: accountability and follow-up. They ask people (both governments and citizens) what they do concretely to implement their promises and what the results are. This is really key, and Facebook really doesn’t do this!

Example: PERSIST
Take the global problem of “digital unsustainability”. This is an unknown but very serious problem: what you write today can be no longer accessible tomorrow because software evolves all the time. 

We discussed this issue in a room in the Netherlands with representatives from many countries. There was a powerful momentum in the room to do something - pure people enthusiasm!- and we decided to create an initiative called PERSIST. “We’re gonna do this, its important!” we said. By the end of the meeting we said to each other: “We have Facebook and internet so we can continue to work on this via internet when we’re back home”. 

But back home we got absorbed by our day-to-day reality and obligations. PERSIST started losing its “We’re gonna do this!” momentum and became work on top of our regular job....

To overcome this you need accountability: someone who keeps the global conversation going to see if the community makes progress. Not just by ticking the boxes via e-mail (this done, this done) but also by talking. It’s hugely important to bring the community members together in live (skype) conversations because these conversations bring back that feeling of enthusiasm and fervor we had in the real room. 

These conversations also remind the virtual community of the real community behind it: real people doing real things together they really believe in. It energizes the community. International organizations provide that positive, catalyzing follow-up and accountability. In this video I explain this function and other functions of International Organizations: https://www.youtube.com/watch?v=fjqmDoSVLNM

Conclusion

Don’t think that Facebook is going to build a global community: Facebook connects opinions but doesn’t make people meet. International Organizations not only make people meet, but their strength is that they do this in the name of Nations. 

Like UNESCO's PERSIST programme, which is more than the activity of some individual experts. It is foremost the commitment of 195 governments to the following Recommendation about preserving documentary heritage: http://portal.unesco.org/en/ev.php-URL_ID=49358&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html. That involvement of the governments of the world actually creates the global solidarity that you can feel when you sing “Imagine” but that is still so difficult to implement in the real world.

@Oosterenvan 

 Also read:

Friday, December 2, 2016

Quel Fontenay-aux-Roses demain ? Décidez-en!

Notre ville s’apprête à changer de visage. Car un projet appelé « PLU », qui changera les règles en matière de construction, se dessine actuellement. Ce document déterminera si demain un promoteur pourra construire, dans une zone X, un pavillon ou carrément un immeuble, un bâtiment de 6 m ou 26 m de hauteur, un bâtiment entouré de beaucoup ou de peu d’espaces verts, etc.

Vous avez jusqu’au 13 décembre pour vous exprimer sur ce document via le lien suivant : http://www.fontenay-aux-roses.fr/plu/enquete-publique/exprimez-vous.htm. Faites-le, c’est important !

Attention, il n’est pas évident de lire et de réagir à un PLU. Il s'agit en réalité d'une série de documents assez techniques, et il est donc difficile d’imaginer les conséquences concrètes de certaines phrases. Que faut-il penser par exemple d’une phrase énigmatique telle que :

« l’étendue de la surface des espaces verts complémentaires sera calculée en fonction de la nature des substrats utilisés et pondérée à l’appui d’un coefficient de biotope de 1 pour les espaces verts de pleine terre et de 0,8 pour les espaces verts complémentaires d’une épaisseur de terre végétale supérieure à 70cm, hors pleine terre » ?

Aïe aïe.... Et pourtant nous devons essayer de décrypter ce code mystérieux car c’est lui déterminera à quoi ressemblera notre cadre de vie de demain !

Je me suis collé à l’interprétation de ce petit bout du PLU qu’est cette phrase énigmatique que je viens de citer. J’explique ses conséquences directes sur votre environnement dans une vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=6gipUfzBQ0c&t=34s. J’espère que d’autres Fontenaisiens interpréteront les conséquences d’autres règles dans le PLU : partageons la tâche !

Pour ceux qui décident d’agir et de participer à l’enquête publique sur le PLU : attention, il ne sert à pas grand-chose d’écrire « je suis opposé à la densification » ! Car le Commissaire-Enquêteur, qui est chargé de traduire vos observations en une liste de recommandations pour corriger le PLU, ne prendra en compte que les arguments qui font référence explicitement aux articles mentionnés dans les différents documents qui composent le PLU : http://www.fontenay-aux-roses.fr/plu/enquete-publique/dossier-denquete-publique/dossier-darret-du-plu.htm.

Donc quoi faire? 

Cherchez d'abord votre bonheur dans le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) ; et il y en aura car il est presque poétique! :
Vérifiez ensuite que votre bonheur est correctement traduit dans les règles du PLU :

En d'autres termes:

N’écrivez pas simplement « non à la densification ! »

Car n'oubliez pas que le Commissaire-Enquêteur ne fera que vérifier la traduction réglementaire des textes du PLU et n’interviendra pas dans les « guerres idéologiques » qui opposent ceux qui défendent et qui s’opposent à la densification. Même s'il était d'accord avec vous qu'il ne faut pas densifier, ce n'est pas son travail de dire à la Mairie qu'elle doit changer sa stratégie!

Ecrivez plutôt « dans zone A on ne peut pas faire B car dans le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) il est écrit C, ce qui est en contradiction avec D dans les règles du PLU.

Oui, ça fait beaucoup de documents difficiles. C’est presque décourageant en effet. Mais je vous encourage ! Car plus nous nous intéresserons activement à ce document, plus Fontenay-aux-Roses aura une chance d’évoluer – et je cite un ami – avec ses habitants et non pas malgré ses habitants

Voici, pour terminer, quelques derniers conseils pour votre réaction, que j’ai glanés dans l’une des nombreuses réunions associatives auxquelles j’ai assisté ces derniers jours :


Merci beaucoup pour votre participation à l'enquête publique!

Sunday, November 27, 2016

Quelle place pour les espaces verts dans le nouveau PLU de Fontenay-aux-Roses?

[L’objectif de ce texte n’est pas de polémiquer, mais d’aider mes co-Fontenaisiens à se former une opinion sur le projet de PLU en vue de l’enquête publique en cours à ce sujet jusqu’au 13 décembre 2016].

Notre ville est sur le point de changer ses règles d’urbanisme en adoptant un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU). Que dit ce PLU aux promoteurs qui s’apprêtent à construire le plus de mètres carrés possibles pour les vendre? Quel minimum de m2 d’espaces verts devront-ils respecter en construisant?

Cette question est très importante car nous nommes des êtres sensibles qui sont moins épanouis (et donc moins productif) dans un environnement en béton que dans un environnement vert et aéré.

D’où mon inquiétude en écoutant quelques Fontenaisiens: il paraît que le projet de PLU permet aux promoteurs de remplacer les vrais espaces verts par des pots de fleurs! On m’a expliqué que c’est pour cela justement qu’on voit fleurir tous ces murs végétalisés sur les nouvelles constructions: ces m2 de plantes seraient là pour remplir, à la verticale, un quota d’espaces verts pour pouvoir bétonner plus à l’horizontale.

Mur végétalisé sur les bâtiments de l'Eco Campus Orange Gardens construit récemment à Chatillon.

Mon sang n’a fait qu’un tour et je me suis plongé immédiatement dans le projet de règlement du PLU:


J’en suis ressorti partiellement rassuré. La bonne nouvelle est que les murs végétalisés représentent un quota d'espaces verts très faible. Et encore faut-il qu'ils soient pris en compte, ce qui n’est pas le cas dans le centre-ville par exemple. 

La moins bonne nouvelle est que le PLU permet effectivement aux promoteurs de remplir leur quota d’espaces verts en majeure partie par ce que j’appelle des “faux espaces verts”: des pots de fleurs ou des toits végétalisés par exemple. Ces quotas d’espaces verts dits “complémentaires” sont lourds de conséquences: un jardin de 30 m2 réprésente un environnement très différent d'un immeuble de 3 étages d’une surface de 30 m2 sur le toit duquel se cache un toit végétalisé!

J’ai expliqué mon analyse dans cette vidéo pour aider mes co-Fontenaisiens à se former une opinion quant au projet de PLU et à participer à l'enquête publique relative au PLU via internet: https://www.youtube.com/watch?v=6gipUfzBQ0c&t=27s.

Cette analyse n’est sans doute pas exhaustive et je remercie tous ceux qui peuvent la nuancer ou la corriger si nécessaire.

Si votre intérêt pour Fontenay-aux-Roses est grand, je vous prie: exprimez-vous et participez à l’enquête publique via le lien suivant: http://www.fontenay-aux-roses.fr/plu/enquete-publique/exprimez-vous.htm




Saturday, November 5, 2016

Letter to Leonardo di Caprio

Dear Mr. Di Caprio,

I am very grateful that you use your influence to help stop climate change. So thank you for raising awareness about this problem via your film “Before the Flood” (https://www.youtube.com/watch?v=90CkXVF-Q8M).

But I was very also very shocked that you, as a UN Messenger of Peace with a Special Focus on Climate Change responded the way you did to the Indian expert in this film. She said that unsustainable lifestyles need to be addressed and changed. To my great surprise you answered that you agreed, but concluded that in America “it’s probably not going to happen”. How can you say this as a Climate Messenger on behalf of the UN? If you declare change unlikely, change is indeed unlikely to happen.

Your answer was that wind and solar energy were “hopefully going to become cheaper and cheaper and that it will ultimately solve the problem”. It is so sad to hear you say this! To me this sounds like: “Don’t worry, you don’t have to change, continue to build, drive and consume the way you do because clean energy is going to reduce your carbon footprint.” Do you really believe that? With a growing world population?

Your film “Before the Flood” addresses adults to convince them of the seriousness of the climate problem. May I warmly invite you to come to UNESCO where we address children and focus on a solution: Education for Sustainable Development (ESD)? Because like wars, also unsustainable lifestyles always start in the minds of men and women. UNESCO plants the seeds of sustainable lifestyles by promoting ESD, which is the most powerful tool to change unsustainable behavior. 

Maybe if you use your influence to introduce ESD in American elementary schools, junior and high schools, it will happen that citizens start adopting more sustainable lifestyles. I believe this is likely, even in America. You just need to start early enough and show the way. Maybe your next film can take this into account?

I recommend that you watch this French documentary which focuses on concrete solutions that citizens can start implementing right here, right now: https://www.demain-lefilm.com/en. It did not make me sad and angry but it gave me the positive energy to do something.

Thank you so much again for your great efforts to protect our living environment!

Warm regards,

Stein van Oosteren
@Oosterenvan


Read also:
-          The UNESCO Associated Schools Network is the biggest educational network in the world (+10,000 schools): http://www.unesco.org/new/en/education/networks/global-networks/aspnet/
-          This network of schools is used to prevent violent extremism, so why not to prevent unsustainable lifestyles? http://www.unesco.org/new/en/education/networks/global-networks/aspnet/dynamic-single-view/news/unesco_launches_teachers_guide_on_the_prevention_of_viole/
-          UNESCO is currently preparing a UN Declaration on the Ethical Principles in relation to Climate Change. This texts helps governments to address climate change not as a technical issue (“we must diminish the emission of greenhouse gasses by so-and-so-much”) but as an ethical issue (“why do we need to change our behavior and on the basis of what principles can we do that?”). Maybe you can help bring this tool to the attention of governments as they prepare for climate negotiations? http://www.unesco.org/new/en/social-and-human-sciences/themes/comest/ethical-principles/questions-and-answers/






Monday, October 17, 2016

Klimaatverandering te lijf met ethiek

De ernst van het klimaatveranderingsprobleem is bekend. De groeiende koolstofuitstoot zorgt voor stijgende temperaturen, waardoor het leven op aarde steeds meer in de knel raakt. Eilanden staan op het punt om te verdwijnen onder de stijgende zeespiegel. De schade veroorzaakt door overstromingen en tropische stormen neemt toe. “Ons huis staat in brand en we kijken de andere kant op”, zei Chirac in 2002 al tijdens de VN-top in Johannesburg. Nu, 14 jaar later, voelen we meer dan ooit dat we iets moeten doen. We voelen een ethische prikkel die momenteel vertaald wordt in een officiële UN Declaration on the Ethical Principles in relation to Climate Change door UNESCO, de VN-organisatie voor onderwijs, cultuur en wetenschap. Doel: het klimaatakkoord van Parijs van december vorig jaar kracht bijzetten. Maar kan zo’n ethische verklaring klimaatverandering echt helpen tegengaan?

Politieke weerstand

Om te beginnen: het klimaatakkoord zorgt al voor actie. De rijke landen gaan vanaf 2020 zeker 100 miljard dollar per jaar betalen om minder ontwikkelde landen te helpen hun uitstoot te verminderen en zich te beschermen tegen de gevolgen van klimaatverandering. Verder beloven alle landen dat ze plannen gaan maken waarin staat hoe ze hun koolstofuitstoot gaan beperken om de temperatuurstijging onder de gevarengrens van +2°C te houden. Het probleem is dat deze plannen vrijwillig en onvoldoende zijn: opgeteld leiden ze nu tot een temperatuurstijging van zeker 2,7 °C. Een ethisch duwtje is dus geen grote luxe.

Al in 2009 zei UNESCO’s Wereldcommissie voor Techniek- en Wetenschapsethiek (COMEST) dat de wereld dringend een ethische richtlijn nodig had voor klimaatverandering. Dit advies stuitte toen echter op grote weerstand van ontwikkelde landen (onder leiding van de VS en Canada) en de opkomende BRICS (m.n. Brazilië, Rusland, India en China). Zij zagen het niet zitten om hun economische groei te remmen met aanvullende ethische uitstootbeperkingen. Hun formele argument was toen dat de klimaatwetenschap nog niet rijp was voor definitieve ethische conclusies. Bovendien moest de klimaatkwestie helemaal niet bij UNESCO besproken worden, maar binnen het VN-platform voor klimaatonderhandelingen: de UNFCCC met zijn jaarlijkse “Conference of Parties”, oftwel COP. Jaren lang werd het advies om een ethische verklaring te maken systematisch terzijde geschoven, met steeds als diplomatieke conclusie dat COMEST vooral door moest gaan met het klimaatprobleem ethisch te bestuderen.

Parijs eind 2015: een nieuwe wind

In november 2015, toen UNESCO-lidstaten opnieuw bijeenkwamen in Parijs, sloeg de wind om. Ten eerste was het VN-panel van klimaatwetenschappers (IPCC) het er wel over eens dat de dreiging van klimaatverandering toch echt serieus is. Daarnaast hadden de Franse autoriteiten net een enorme internationale lobby opgezet om de VN-klimaatconferentie (de “COP 21”) naar het inmiddels bekende VN-klimaatakkoord te loodsen. Dit politieke momentum voor actie was zo sterk voelbaar in de zaal bij UNESCO, dat slechts twee lidstaten bleven herhalen dat UNESCO niet de juiste plek was voor klimaatonderhandelingen. De net aangetreden Assistent-Directeur Generaal voor Sociale Wetenschappen van UNESCO, de Jordanese Nada Al-Nashif, betoogde dat UNESCO de klimaatonderhandelingen niet dupliceerde, maar juist hielp met een ‘moreel kompas’. Met luid applaus instrueerde UNESCO’s General Conference uiteindelijk COMEST, na 6 jaar aarzelen, om een ethische verklaring te gaan maken.

Veel landen zijn bang voor zo’n moreel kompas: ze zien het als drukmiddel. Uit COMEST’s rapporten blijkt echter dat een moreel kompas geen ‘moreel vingertje’ is (negatief), maar een lens waardoor we het klimaatveranderingsprobleem beter leren begrijpen en aanpakken (positief). Dit begint al met de manier waarop we klimaatverandering formuleren als probleem waar we iets aan ‘moeten doen’. Achter deze formulering blijken diverse traditionele ethische aannames schuil te gaan over wat moreel handelen is, over causaliteit en wederkerigheid, zonder dat deze worden geanalyseerd. We zullen er een paar onder loep nemen door de aanpak van klimaatverandering als morele verplichting te analyseren.

Kant: wat moet dat moet

Om te beginnen: wat is een morele plicht eigenlijk? Kants analyse is dat een morele plicht allereerst universeel is. Het maakt niet uit of je nu uit Amerika of Kiribati komt: wat op een gegeven moment moet dat moet. Ten tweede is een morele handeling noodzakelijk, d.w.z. onafhankelijk van wat een of andere morele autoriteit ervan vindt. Bijvoorbeeld helpen voorkomen dat Kiribati onder de stijgende zee verdwijnt. Dit helpen is volgens Kant moreel, niet omdat X of Y dit moreel vinden maar omdat het automatisch voortvloeit uit een principe dat overal ter wereld geldig en noodzakelijk is (‘de mens moet zich beschermen tegen zeespiegelstijging’). Kant noemt dit een ‘categorische imperatief’: een principe waarvan iedereen kan willen dat het een algemene wet voor menselijk handelen wordt.

Deze ethische analyse legt meteen de vinger op de zere plek: het klimaatakkoord kan niet gelden als algemene wet voor menselijk handelen. Het committeert landen namelijk niet aan de veilige 2°C-grens (het enige morele algemeen acceptabele principe), maar laat ze vrij om zelf te beslissen hoeveel uitstoot ze gaan minderen. Dit is natuurlijk expres zo gedaan omdat er anders waarschijnlijk überhaupt geen akkoord gekomen was. Maar daardoor confronteert het de landen niet met hun morele verantwoordelijkheid om te doen wat ze samen moeten doen om een catastrofe te voorkomen.

Duizelingwekkende complexiteit

Ethiek doet dit wel. Niet door te zeggen wat we moeten doen, maar hoe we een ethische beslissing kúnnen nemen. Dan blijkt dat ons traditionele kader voor ethische afwegingen niet past op het klimaatprobleem. Dit kader veronderstelt namelijk ten onrechte een rationeel subject dat vrij is en keuzes kan afwegen in het licht van duidelijk gedefinieerde causale relaties. Bij klimaatverandering zijn deze relaties echter diffuus: je kunt niet uitstoot X direct aan overstroming Y linken. Het probleem is ‘wicked’: er zijn meerdere oorzaken en gevolgen. En we stuiten op een temporaliteitsprobleem: hoe stel je verantwoordelijkheid vast als er zoveel actoren en generaties bij betrokken zijn die teruggaan tot 1750? Daarbij komt de traagheid van klimaatverandering: ze stopt niet zoals een ketel met kokend water stopt als we het gas uitdraaien. We krijgen nu pas last van rookwalmen die twee eeuwen geleden de lucht in gingen. Deze complexiteit is duizelingwekkend omdat we nú moeten handelen en kiezen.

Maar waar waarop kunnen we ons morele keuzes dan wel baseren? Hoe complex de situatie ook is, zegt Aristoteles, de menselijke ziel is in staat om op elk moment het ‘goede’ te kennen en toe te passen in gedrag. Dit ‘goede handelen’ zag Aristoteles – die dokterszoon was – als het ‘juiste midden’, zoals gezondheid altijd de juiste balans is tussen teveel en te weinig (eten, beweging, etc.). De ethische handeling dus niet als de toepassing van een algemeen principe zoals Kant, maar als een individuele uitvoering van het goede (midden) in een concrete handeling. Om dit in elke situatie te kunnen, zegt Aristoteles, is een ‘dispositie tot deugdelijk gedrag’ nodig die kan worden verkregen door oefening en stimulering.

Iedereen ‘klimaatactor’

COMEST schetst een vergelijkbaar ethisch kader waarin concreet per type kennis en speler deze ethische dispositie wordt bijgebracht. Iedereen wordt ineens ‘klimaatactor’. De botanicus die vaststelt dat een malariamug nu ineens kan overleven zou bijvoorbeeld gestimuleerd moeten worden om de juiste autoriteiten hierover te informeren. De geohydroloog die grondwater onderzoekt is met zulke vitale kennis bezig dat hij of zij zou kunnen focussen op het informeren van kwetsbare bevolkingen: hoe kunnen zij hun overlevingsbron zelf beter lokaliseren en meten? En de laag liggende eilanden weten dat ze binnenkort moeten verhuizen en kunnen dus nu al beginnen met het opbouwen van de noodzakelijke internationale solidariteit. Je zou veronderstellen dat deze klimaatalertheid al volop in gang gezet is, maar niets is minder waar. We weten bijvoorbeeld dat er een stroom van klimaatvluchtelingen in de maak is, maar de ethische vraag hoe we ze gaan ‘verdelen’ blijft angstvallig onbesproken.

Science fiction

Dit laatste voorbeeld laat goed de ethische kern van het klimaatprobleem zien: het plaatst ons in een verhouding tot ‘de Ander’. Maar welke Ander en welke verhouding? Om die ethische vraag te beantwoorden moet de Ander eerst zichtbaar gemaakt worden, en dat gebeurt nauwelijks in het klimaatakkoord van Parijs. Het akkoord stelt weliswaar regelmatig dat er extra gedacht moet worden aan “kwetsbare landen”, maar nodigt niet uit om kwetsbaren en hun kwetsbaarheden in kaart te brengen: baby’s? ouderen? boeren in droge gebieden? deltabewoners? Eskimo’s? Daardoor wordt de (kwetsbare) Ander onvoldoende beschermd.

De Ander die het meest zal lijden door ons toedoen wordt in het akkoord zelfs geheel buiten beschouwing gelaten: de toekomstige generaties. Op zich is dit niet zo verwonderlijk, omdat we er bij ethische dilemma’s traditioneel vanuit gaan dat de betrokken personen op zijn minst bestáán (het wederkerigheidsbeginsel). Dat geldt echter niet voor de vele Anderen die nog geboren moet worden, en dus vallen ze makkelijk buiten de boot. UNESCO’s ethische verklaring zal dit waarschijnlijk trachten te corrigeren door lidstaten te motiveren tot meer lange-termijn beleid. Maar hoe?

Een ethisch gedachtenexperiment: stel je voor dat de generaties uit het jaar 2500 nu konden zien hoe wij met de aarde omgaan. Die zouden door het plafond springen! Echt science fiction is dit scenario niet. Een recent working paper van de Wetenschappelijke Raad voor het Regeringsbeleid laat zien hoe de Ander die in temporeel opzicht ver van ons verwijderd is toch een stem kan krijgen in de politiek. Bijvoorbeeld door een ‘Derde Kamer’ van Guardians of Future Generations op te richten. Meerdere landen hebben al een stap in die richting gezet zoals Israël (Commission for Future Generations) en Hongarije (Parliamentary Commissioner for Future Generations). Onze Staatssecretaris van Infrastructuur en Milieu, Sharon Dijksma, kreeg recentelijk een manifest uitgereikt van DWARS, de jongerenorganisatie van Groen Links, die pleit voor een officiële Ombudsman voor Toekomstige Generaties. Deze Ombudsman is volgens DWARS noodzakelijk om het recht op een leefbaar milieu voor toekomstige generaties te waarborgen.

Conclusie

Bovenstaande voorbeelden laten zien hoe een ethische verklaring over klimaatverandering landen kan inspireren tot een completere en daardoor efficiëntere aanpak van het probleem. Niet door ze harde verplichtingen op te leggen, want juridisch bindend – zoals conventies – zijn VN-verklaringen niet. Ook niet door schuldigen en slachtoffers aan te wijzen (negatief), want ethiek is eerder een kritische reflectie over hoe een ‘juiste keuze’ tot stand kan komen (constructief). Zo’n ethische keuze gaat over meer dan praktische zaken als kosten en uitstootquota, ze gaat ook over de vraag wie en wat mag blijven leven bijvoorbeeld.

Tot dusver hield de internationale gemeenschap deze ethische discussie bij UNESCO en de klimaatonderhandelingen zover mogelijk uit elkaar. Want regeringen zijn bang voor extra verplichtingen en kosten omdat die ze onpopulair maken. Maar misschien dat UNESCO’s ethische verklaring een publiek debat op gang weet te brengen dat onze ogen zal openen en deze ‘extra kosten’ anders gaat analyseren. Bijvoorbeeld als iets dat nu eenmaal moet omdat er anders niets van specifieke kwetsbare samenlevingen overblijft. Of als een spotprijsje voor het voorkomen van een onbeschrijfelijke hoeveelheid migratiepijn en -ellende over niet al te lange tijd.

Als zo’n debat de komende klimaatonderhandelingen kan beïnvloeden, te beginnen met de ‘COP 22’ in Marrakesh in november dit jaar, dan heeft UNESCO’s ethische verklaring al gewerkt. Het is nu vooral wachten op november 2017, als UNESCO’s Algemene Conferentie de verklaring hoogstwaarschijnlijk met een standing ovation zal aannemen.


Twitter: @Oosterenvan


Sunday, September 18, 2016

Petit panier plein de bonheur

Tout a commencé par l’idée d’une voisine. Elle aime les livres et elle aime partager cette passion. Un jour, elle a mis quelques livres dans un panier devant son immeuble. Avec un petit mot dessus : « Servez-vous ». Petit à petit, les livres ont commencé à disparaître. D’autres voisins ont voulu participer à ce mini-projet. Ils ont regardé chez eux s’ils avaient quelques livres à donner. Le panier a commencé à être alimenté. Une petite institution citoyenne a commencé à naître.

Moi et ma femme nous regardions ce panier tous les jours. C'était drôle, ce tout petit panier mignon perdu dans la rue qui parlait à chaque personne qui passait : « Mais lisez ! Prenez ! Il y en a des beaux aujourd’hui ! ». De façon inattendue, nous nous sommes attachés à ce panier comme si c’était aussi notre boutique. Pas un service municipal mis en place par une administration mais un geste personnel, intime presque. Notre désir de partager des choses avec les autres probablement.

Nous sommes fous de chats. Trouver ce livre dans le panier était comme recevoir un petit cadeau du ciel. 

Une nuit, il devait être trois heures du matin, ma femme s’est réveillée en sursaut. Une grosse averse. « Mais les livres ! Ils vont se mouiller ! ». Elle s’est précipitée vers la fenêtre pour regarder. Heureusement que quelqu’un avait déjà rentré le panier. Mais il fallait faire quelque chose quand même. Notre panier avait besoin d’une petite maison pour être protégé.

Pour ceux qui ne le savent pas : aux encombrants de Fontenay-aux-Roses on trouve tout, à condition d’être un peu bricoleur tout de même. Il a suffi de 5 minutes pour trouver une petite commode qui faisait l’affaire. J’ai retiré les tiroirs, j’ai scié quelques planches et j'ai peint trois mots dessus : « PRENEZ ou DONNEZ c’est GRATUIT ! ». Vous n’imaginez pas notre plaisir en allant voir le panier pour lui offrir son nouvel abri. C’est ridicule, mais c’est comme ça. C’est comme si nous sauvions quelque chose de fragile et d’important : un bout de convivialité.

Mon défaut est l'impatience. Ne pas trouvant le panier dans la rue un soir, j'ai inauguré la commode avec un panier de remplacement en carton. Le plaisir ne pouvait pas attendre.

Le succès ne s’est pas fait attendre. Vous n’imaginez pas les conversations que nous avons pu avoir autour de ce meuble dans la rue. C’est fou comme cette construction bizarre, qui ne contenait que quelques vieux livres et deux, trois magazines, était capable de dégager une super ambiance à n’importe quel moment de la journée.

Problème : le nettoyage municipal. On avait désormais sauvé le panier de la pluie, mais non pas des jets d’eau de la municipalité qui nettoient la chaussée. Il fallait donc mettre le panier en hauteur. En plus, le panier était devenu beaucoup trop petit. Pour faire d’une pierre deux coups, nous avons équipé la commode d’une belle étagère ancienne, trouvée dans rue elle aussi. Car nous n’aimons pas que la lecture, mais aussi notre environnement. J’ai trouvé aussi une belle planche qui avait exactement la même largeur que l’étagère. Après un bon coup de scie, cette planche est devenue le toit de notre « Bibliothèque de la Place ».




Ce dimanche matin, en regardant par la fenêtre, nous avons discuté avec ce sympathique Monsieur qui regardait attentivement les livres. « Le monde est envahi par la technologie, et on ne se rencontre plus » a-t-il dit. « Alors qu’on a toute cette richesse à partager ensemble ». Cette phrase m’a touché. Car c’est vrai. Il est longuement resté devant la bibliothèque à feuilleter les livres et à lire. Il est professeur peut-être. En tout cas, je le salue chaleureusement.

Je salue chaleureusement ce Monsieur. C'est lui qui m'a inspiré ce blog.

Dans le grand monde qui se globalise et se numérise de plus en plus, il est important de ne pas oublier le petit monde que nous avons autour de nous. Cette petite histoire montre qu’il suffit de n’importe quoi pour vous connecter avec ce petit monde. Il suffit d’une petite idée et d’un peu de courage.

A bientôt devant la boîte à livres de la place du Général de Gaulle!

@Oosterenvan