Sunday, June 25, 2017

Vélorution de Dynamo Malakoff 2017: FARàVélo a participé

A Malakoff, ils savent donner envie de faire du vélo. Du coup FARàVélo, le jeune collectif cycliste de Fontenay-aux-Roses, est allé voir comment ils font. L'occasion était leur "vélorution" annuelle du 24 juin 2017: une balade à vélo à travers la ville, suivie d'un pot de clôture.

La délégation de FARàVélo de gauche à droite: Odile Jersyk, Monika Miller et Stein van Oosteren.

Moi qui rêve de faire la même chose à Fontenay, j'ai compris qu'un tel événement ne s'improvise pas. Rien que l'obtention de l'autorisation de la Préfecture nécessite une concertation étroite avec elle et le Commissariat local. Et à part les 2 policiers municipaux accompagnateurs, il y avait au moins 20 "staffeurs" de Dynamo Malakoff pour sécuriser toutes intersections. Visiblement une machine très très rodée depuis leur première vélorution en 2014. 

Ce que j'ai adoré: les bonbons que les "staffeurs" distribuaient aux automobilistes bloqués par le cortège de 150 cyclistes. Ca faisait du bien de voir des cyclistes et des automobilistes s'envoyer des grands sourires comme ça. Car souvent ce n'est pas tout à fait ça. Mais là, il n'y avait pas besoin de se blinder et de se préparer au pire comme d'habitude. Sauf pour faire sourire:




Une vélorution est un excellent moment pour faire passer un message. Comme ce char sur la photo: "Avec Dynamo rendons à la planète sa grandeur".




Mais le message le plus important était que nous sommes nombreux en tant que cyclistes, plus nombreux que vous ne pensez:


Et c'est ce nombre qui, à mesure qu'il croîtra, nous protégera. Car aujourd'hui en France, un cycliste est l'exception. Il est l'OVNI qui tout d'un coup arrive de nulle part, auquel on ne s'attendait pas et "que je n'avais pas vu". BOUM! - désolé.

Quand je raconte que je fais mes 18 km A/R à vélo tous les jours pour aller travailler à Paris, on me traite gentiment de héros ou de "grand sportif". C'est presque gênant pour moi, car aux Pays-Bas c'est la norme. C'est comme prendre le métro, ni plus ni moins.

Souvent on pense que le vélo est "culturel" et qu'on ne peut pas faire en France ce qu'on a fait dans le nord. C'est une erreur. Car ce qui a fait des Pays-Bas le pays du vélo, ce n'est pas une longue tradition culturelle, mais une forte volonté politique de mettre en place des infrastructures cyclables.

C'est une volonté relativement récente d'ailleurs, car elle a été provoquée par le choc pétrolier en 1973. A l'origine de la "culture vélo" il y a donc un problème économique, qui s'était ajouté au ras-le-bol des voitures qui étouffaient chaque rue et place. Les Néerlandais avaient ras-le-bol aussi du nombre croissant de d'accidents mortels impliquant des cyclistes, notamment les centaines (!) d'enfants à vélo qui étaient percutés mortellement. Au lieu de faire comme en France et de cantonner leurs enfants à la voiture, les Néerlandais ont fait le contraire en donnant au cycliste la place sur la route qu'il mérite. J'ai donc pu développer mon autonomie et mes muscles en allant à l'école à vélo depuis mon plus jeune âge. Comme tout le monde!

Mais il y a de l'espoir en France. J'ai rencontré - en pédalant bien sûr - ce Monsieur qui ne se déplace qu'à vélo:



Pour lui ce vélo-cargo n'est pas une action ludique ou "écolo", mais un moyen de transport beaucoup moins cher que la voiture et plus rapide pour les trajets de quelques kilomètres. En général on sous-estime le temps de son trajet voiture, car on ne compte pas les ralentissements et le temps de se garer. Savez-vous qu'à vélo, 5 km se parcourent en 30 minutes au grand maximum de porte à porte?

Merci à Dynamo Malakoff de nous avoir montré encore une fois à quel point le vélo peut être un puissant instrument de convivialité et de changement. Une très belle leçon festive dont FARàVélo s'inspirera certainement dans les années à venir.


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Cette vidéo en anglais raconte l'arrivée des pistes cyclables aux Pays-Bas: https://www.youtube.com/watch?v=XuBdf9jYj7o.



Monday, June 5, 2017

Convergence Francilienne 2017 : Retour en images

Le plus grand nombre de Fontenaisiens ayant participé à la "Convergence Francilienne", le plus grand événement cycliste en Île-de-France, était.... 4. Cette année, ce record a été pulvérisé en le multipliant par… 10 ! Grâce à l’investissement des amis du collectif cycliste FARàVélo, non moins de quarante Fontenaisiens ont participé, le dimanche 4 juin 2017, au départ de la Convergence Francilienne depuis la Médiathèque. 

Un retour en images en 18 étapes pour revivre cette belle journée très festive, en espérant que l’année prochaine nous serons 80.


Etape 1: Il a fallu coller de nombreuses affiches comme celle-ci :


Etape 2: Tester les ballons rouges à la maison la veille, pour être sûr que le cru de 2017 était bon:



Etape 3: La première "Convergence" devant la Médiathèque. Attendre l'arrivée de 40 Fontenaisiens qui aiment faire du vélo:




Etape 4: réparations et réglages de dernière minute, pour un confort et une fête optimaux: 


Etape 5: la photo de famille:



Etape 6: le top départ, filmé ici: https://www.youtube.com/watch?v=rRRAoZ3ohZI&feature=youtu.be.

Etape 7: Porter un message, comme le Conseiller Municipal Jean-Marie Gasselin qui transportait ses enfants dans cette belle remorque à vélo. La tige arborait un triple message de trois associations de parents fontenaisiens:
  1. on peut transporter son enfant à vélo (FARENTS)
  2. le handicap d'un enfant n'est pas forcément visible (DYSFARENTS)
  3. il est important de transmettre la culture et les traditions à nos enfants (FARLAR)  



Il y avait d'autres messages: "Sans moteur, le bonheur!". Ou ce message pour utiliser le vélo pour lutter contre le réchauffement climatique: 



Etape 8: Identifier d'autres moyens pour créer des "liens vélo" entre des communautés. Par exemple en invitant les villes jumelées à participer à l'événement l'année prochaine ou, pourquoi pas, organiser un voyage à vélo entre ces villes:



Etape 9: Pratiquer la "vélodarité": se donner un coup de main ou un coup de pompe quand ça ne va pas:




Etape 10: Se laisser emporter par la Mer Rouge:



Etape 11: Faire une pause à Bourg-la-Reine, en attendant l'arrivée massive des banlieues qui ont convergé sur la branche rouge depuis Massy:



Etape 12: S'insérer dans la branche rouge devenu très importante et occuper la N20 sur toute sa largeur, comme ici dans cette vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=cJUyRPbAoQw&feature=youtu.be


Etape 13: Faire un nombre incroyable de rencontres, les unes plus originales, touchantes et impressionnantes que les autres:


"Wouf?"

"Comment ça, pas pratique?"

Mieux couchés qu'assis!

Chapeau!

Oui, oui, vous le voyez bien: le bébé cycliste est tranquillement en train de boire son lait entre les courses.

Vélo vintage pénard au beau milieu de la N20.

Phase 14: Suivre les instructions de nos guides de l'association Mieux se Déplacer à Bicyclette (MDB) et leur vouer toute notre gratitude pour avoir organisé cette mémorable fête du vélo en Île-de-France.



Phase 15: Arriver à notre premier lieu de Convergence et prendre la Bastille:


Phase 16: Poursuivre en parade festive et tomber en plein concert cycliste: https://www.youtube.com/watch?v=P7EQYFrhzT8&feature=youtu.be

Phase 17: Arriver enfin sur les pelouses des Invalides pour un grand pique-nique.



Phase 18: admirer les vélos extraordinaires et parler à leurs heureux propriétaires:


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Remerciements:

à notre photographe Louis Le Dinh Bao
à notre capitaine MDB Jean-Stéphane Dhersin
à la Mairie pour les T-shirts et pour avoir collé les affiches sur les panneaux d’affichage associatif
aux commerçants de FAR d'avoir collé les affiches sur leurs vitrines.

Saturday, June 3, 2017

Un atelier vélo qui fait du bien à Fontenay-aux-Roses

"Le vélo comme moyen de se construire et de construire du lien social". Voilà comment on peut résumer l’atelier vélo social "Jeunes Dans Le Cycle" à Fontenay-aux-Roses.

JDLC est une émanation de l'association "Jeunes Dans La Cité", qui agit depuis 45 ans sur le territoire fontenaisien dans de le cadre de la prévention spécialisée pour mettre en œuvre des actions d'insertion à destination des jeunes de 11 à 25 ans en risque ou en voie de marginalisation. Afin d'étayer sa mission d'aide sociale à l'enfance et à la jeunesse, elle met en œuvre des chantiers éducatifs.

Le Directeur Yann Peire (à droite): "Apprendre à conduire un vélo, c'est apprendre aussi à se conduire". Au milieu: Nzeza Yoly, l'éducateur de rue sur Sceaux et Fontenay-aux-Roses. A gauche: Stein van Oosteren de FARàVélo, le collectif cycliste de Fontenay-aux-Roses (e-mail: faravelo@outlook.fr).

A JDLCycle on peut faire réparer son vélo, ou réparer son vélo soi-même avec l’aide des jeunes qui y travaillent en insertion. Seules les pièces détachées sont payantes, l’aide et la conversation sont gratuites. Le bénéfice, lui, n’a pas de prix : « les jeunes apprennent qu’ils peuvent jouer un rôle dans la société, avoir des compétences ».
Un hôpital psychiatrique voulait lui acheter 10 vélos, mais l'atelier a refusé. Etonnant ? « Non, car notre but n’est pas de gagner de l’argent, mais d’aider des jeunes à se réparer en réparant des vélos ». L'atelier a proposé à l’hôpital d’organiser plutôt une collecte de vieux vélos, que des jeunes patients de l’hôpital ont ensuite pu réparer eux-mêmes avec l’aide de JDLCycle. Ensemble ils ont créé des liens et pris confiance, le premier pas vers la réinsertion.

Il y a trois raisons pour venir à l’atelier : pour faire réparer son vélo pour pas cher, pour aider le projet en donnant un vieux vélo, ou pour acheter un vélo unique et « cool ». Aujourd’hui les vieux vélos de course sont revenus à la mode, et à l’atelier on vous aide à customiser votre vélo. Comme ce beau vélo branché que l'éducateur de l'atelier a créé pour son fils à partir d’épaves:

Guillaume Courtieux devant le vélo qu'il a créé pour son fils à partir de vieux vélos.

Quand on discute avec les membres de l'équipe JLDCycle (Didier, Nicolas et Guillaume) on en apprend beaucoup sur le rôle du vélo dans la société. Par exemple que la perception du vélo a beaucoup changé. Pour les anciens, le vélo était un objet de grande valeur. Il représentait leur indépendance, « la possibilité d’aller au bal tout seul par exemple ». Alors qu'aujourd’hui le vélo est devenu un objet normal, sans valeur particulière. A l’atelier, les anciens parlent aux jeunes de cet aspect affectif du vélo, et ils le leur transmettent. L’atelier arrive à recréer ce lien affectif avec le vélo aussi en apprenant aux jeunes à peindre leur vélo, et même à fabriquer leur propre vélo ultra-personnalisé.

Le vélo représente aussi notre lien avec le passé. Un Monsieur cherchait une pièce pour son vélo ancien qu’il ne trouvait plus dans le commerce. « On a pu lui trouver ça, et son vélo a repris vie. A travers un vieux vélo on entretient notre lien avec l’histoire, on remonte le temps en quelque sorte ».

Le bénéfice de l’atelier n’est pas que social mais aussi environnemental. Tout s’y recycle, à part le caoutchouc. Et le réparateur ne remplace pas systématiquement tout le mécanisme « pour le plaisir de jeter », mais juste la pièce qui ne fonctionne plus. En somme l’atelier met en valeur l’humain, mais aussi les objets : « quand une selle est un peu égratignée, ça ne veut pas dire qu’on ne peut plus l’utiliser ».

Les trois "R" de JDLCycle.

Quand je leur parle du manque de civisme souvent reproché aux cyclistes, ils me répondent que les jeunes ont besoin de s'amuser et de tester les limites. Pour souligner aussitôt le message fort qui me restera de cette belle rencontre : « le vélo est avant tout un objet qui peut les aider à prendre des responsabilités et à grandir ».

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Venez retrouver Guillaume, Didier et Nicolas au
Centre Commercial Scarron à Fontenay-aux-Roses
Rue des Bénards
Bus 128 – arrêt Santé des Lilas
Bus 188 – Collège Romain Rolland
E-mail : jdlcycle@gmail.com
Tél : 06 32 26 33 06

Horaires :
Mardi : 14h00 - 17h30
Mercredi : 10h00 – 12h30 et 14h00 – 17h30
Vendredi : 14h00 – 19h00

Une vidéo sur l'association Jeunes Dans La Cité : https://www.youtube.com/watch?v=jZ9LArLDRq0&authuser=0



Friday, June 2, 2017

Réduction de déchets: des citoyens s'organisent

Le Président des Etats-Unis vient d'annoncer, hier soir, qu'il retire son pays de l'Accord de Paris sur le Climat. Les expressions de colère et d'incompréhension déferlent sur les réseaux sociaux. Beaucoup se sentent envahis par un sentiment d'impuissance.

Pourtant on peut agir.

Imaginez d'abord que vous êtes une génération qui naîtra dans 50 ans et qui a la capacité magique à nous observer aujourd'hui. Vous êtes donc en train d'assister en direct à la destruction des conditions mêmes de votre existence future. C'est insupportable. Vous êtes comme un animal pris dans un piège qui voit le braconnier s'approcher. Vous devez donc compter entièrement sur nous, qui vivons aujourd'hui et qui pouvons agir.

Mais agir comment?

Exprimez-vous. On ne peut pas ne rien dire lorsqu'un pays décide de casser un engagement mondial pour limiter le réchauffement climatique. Comme si les Etats-Unis ne partageaient pas la même planète et le même climat que nous. Comme si l'on pouvait éviter à un bateau troué de couler en s'éloignant du trou dans sa coque:

"Je suis content que le trou ne soit pas de notre côté!"

Faites quelque chose à votre niveau. Limitez par exemple les déchets que vous jetez à la poubelle. Car une grande partie de vos déchets est incinérée et transformée en co2, qui contribuera au réchauffement climatique.

Mais comment faire?

C'est cette question que 8 citoyens de 4 villes différentes se sont posée le 30 mai dernier en lançant une initiative BOM (Baisse des Ordures Ménagères). Ils viennent de Vallée Sud Grand Paris, l'un des 12 "Etablisements Publics Territoriaux" qui forment la Métropole Grand Paris:


Qu'est-ce qui me pousse à participer à cette initiative BOM?

Le désir d'agir et de ne pas se contenter d'attendre que le Président des Etats-Unis et le Président de Vallée Sud Grand Paris nous créent un monde durable sans changement climatique. Car hier vous avez bien vu le résultat. Je veux donc participer moi-même à ce changement et je veux le faire ensemble avec les autres citoyens qui partagent ce désir.

Ce qui me pousse c'est aussi de l'énervement.

Je ne peux pas accepter l'idée que les épluchures que je jette soient brûlées dans un grand four pour polluer notre atmosphère. D'autant plus qu'elles pourraient se transformer en terre réutilisable simplement en les laissant se transformer tout seuls dans un composteur!

Je ne peux pas accepter non plus que de nombreux déchets recyclables ne sont pas recyclés à Fontenay-aux-Roses mais partent directement dans l'atmosphère sous forme de co2 via l'incinérateur:


A Fontenay-aux-Rsoes ces déchets sont mélangés aux épluchures et ensuite brûlés! Comme si c'étaient des "déchets" et non pas des matières premières qui pourraient générer du travail et des revenues en alimentant une industrie de recyclage!

Le 30 mai dernier nous nous sommes réunis pour la deuxième fois pour identifier des solutions et des interlocuteurs à contacter:


De gauche à droite: Françoise Komarnicki, Michèle Le Bars, Sophie Le Gars, Danyla Guy, Rachel Gruneisen, Stein van Oosteren, Philippe Braquier, Dominique Dupuis


Ce que j'ai apprécié surtout de notre réunion sont le désir sincère de changement concret et aussi la volonté de chacun d'écouter l'autre pour y arriver ensemble. Lors de la dernière tournée de table, une participante s'est exclamé:

"Ce n'est pas possible que personne ne nous entende!"

Je pense que c'est sûr et même certain.

Si vous voulez participer, contactez steinvanoosteren@hotmail.com.



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A lire ou à participer:

En 2025 tous les bio-dechets doivent être collectés: comment?
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/dechets-collecte/biodechets-montee-puissance-collecte-separee.php

Brûler des feuilles?! Participez à ce dialogue sur Facebook sur un projet de composteur dans mon quartier. https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10211478115811623&set=a.10204040399673368.1073741827.1325266670&type=3&theater

Réunion sur les déchets le 15 mars 2017 à Fontenay-aux-Roses: mon compte-rendu sur Facebook:
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10211447068475459&set=a.10204040399673368.1073741827.1325266670&type=3&theater

Le 27 juin 2017, la communauté internationale négociera la version morale de l'Accord de Paris:
http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/comest/ethical-principles/intergovernmental-meeting-experts-2017/