Saturday, October 28, 2017

FARàVélo distribue le bien-être du vélo

Dans nos vies si occupées, le vélo est un véritable "sas de décompression" entre le travail et la maison. C'est le seul moment où l'on est totalement déconnecté et où l'on peut s'aérer l'esprit et le corps en pédalant. De fait, le vélo transforme le trajet du travail en.... balade!

Pour rendre cette source de bien-être plus accessible, FARàVélo a participé au tout premier Salon du Mieux-Etre à Fontenay-aux-Roses le 15 octobre 2017:


Pourquoi ne pas profiter davantage de cette source de bien-être que représente le vélo? Surtout que Fontenay-aux-Roses est relié à Paris par une route express garantie sans embouteillages: la Coulée Verte? Et la ligne 13 du métro à Châtillon est à seulement 10 minutes de vélo de Fontenay-aux-Roses.

D'abord, le relief ne pose plus de problème depuis l'invention du vélo électrique. Mais il y a un vrai obstacle qui prive les Fontenaisiens de cette source de bien-être: le manque d'aménagements cyclables. Pas assez de pistes cyclables pour rouler en sécurité, et pas assez d'endroits pour stationner son vélo en sécurité. Surtout qu'un bon vélo électrique coûte facilement 2.000€. Cette situation n'encourage pas les Fontenaisiens à tenter le vélo.

Pourtant au fil des conversations, nous avons constaté un désir de bien-être et de vélo. La preuve: 9 personnes (majoritairement de Fontenay-aux-Roses) ont rejoint FARàVélo pour participer aux balades et à nos efforts de développer l'usage du vélo en banlieue. C'est un signe encourageant, comme d'ailleurs l'arrivée prochaine de 4 stations Vélib' prévues par la Mairie.




Les excuses pour ne pas faire du vélo sont nombreuses et vite trouvées. Par exemple le mal au genou. Une dame nous a dit au contraire: "je fais du vélo car il y a 5 ans j'ai été opéré du genou. Le médecin m'a dit que je devais faire une activité physique, mais douce. Il m'a conseillé le vélo, car mes genoux ne portent pas mon poids et ma jambe reste dans l'axe. Je suis donc passé au vélo électrique pour aller travailler à Paris, et j'en suis très heureuse". 

Le vélo est aussi synonyme de liberté. Le cycliste ne dépend d'aucun carburant, d'aucun moteur et d'aucun embouteillage. Prendre le vélo devient alors, comme le disait un autre visiteur, un moment "où on pense à des choses auxquelles on ne pense pas dans le stress de la voiture ou dans un RER bondé. On devient créatif".



Si ce témoignage vous donne envie de participer à nos réunions et balades, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur notre liste de diffusion via faravelo@outlook.fr. C'est un moyen simple de vous assurer d'un bon bol d'oxygène de temps en temps, comme ici lors de notre dernière balade à Jouy-en-Josas: https://www.youtube.com/watch?v=zR9Z57TGyL4.

Pour rendre le bien-être du vélo plus accessible à tous, nous encourageons également tous les Français à s'exprimer ici pour dire s'ils trouvent leur ville cyclable: https://www.parlons-velo.fr/.

Plus de renseignements sur FARàVélo : http://oosterenvan.blogspot.fr/2017/07/fontenay-aux-roses-en-selle-avec.html.


Tuesday, October 17, 2017

Deux idées de sortie avec FARàVélo: samedi 21 et dimanche 22 octobre



SORTIE 1 – SAMEDI 21 OCTOBRE : EXPLORONS L’AVENIR !

Comment nous déplacerons-nous demain ? Draisienne ? Hoverboard ? Vélo électrique ? Ou serons-nous toujours coincés dans des embouteillages, mais de véhicules électriques cette fois-ci ?

Pour vous faire une idée : venez visiter le salon de la mobilité urbaine à la Villette (Paris 19ième) avec FARàVélo le samedi 21 octobre. Départ à vélo de la place du Général de Gaulle à 10 heures. Retour libre, mais tentons de rentrer quand même ensemble en fin d'après-midi.




Le site-web : https://www.autonomy.paris/. Prix d’entrée : 5 euros.



SORTIE 2 – DIMANCHE 22 OCTOBRE : VISITONS LES JARDINS DE JOUY-EN-JOSAS (78)

Revenons dans le présent, et détendons-nous un peu.

Le dimanche 22 octobre, Bruno de FARàVélo nous emmène à vélo de Fontenay-aux-Roses à Jouy-en-Josas (78) pour visiter les jardins partagés avec Odile. Départ à vélo de la place du Général de Gaule à 10h, retour à la maison aux alentours de 17h.



C’est une balade calme sur des pistes sécurisées la plupart du temps. Elle est ouverte à tout le monde de 7 à 87 ans. Apportez simplement votre vélo en état de marche, un pique-nique, de l’eau, des vêtements de pluie et un gros sourire (sinon on vous en donnera un).

COMMENT PARTICIPER A CES SORTIES ?

Pas besoin de s’inscrire. Juste avoir l’envie de découvrir d’autres chemins, d'autres horizons et d’autres personnes en pédalant !

Au plaisir de vous accueillir avec votre vélo samedi et/ou dimanche,

Stein van Oosteren
FARàVélo
06 87 61 85 91


Ps. Pour nous aider à développer le vélo en banlieue : merci (infiniment) de prendre 5 minutes pour dire ici si vous trouvez notre ville cyclable : https://www.parlons-velo.fr/. Chaque réponse compte car il en faut 115 au total pour être prise en compte dans le diagnostic final !

Sunday, October 8, 2017

Les Fontenaisiens veulent du vélo!

Je ne pensais pas rencontrer autant d'enthousiasme hier sur le marché de Fontenay-au-Roses où nous parlions de vélo!

FARàVélo était sur le marché pour proposer aux Fontenaisiens de remplir ce petit questionnaire: https://www.parlons-velo.fr/. C'est une enquête nationale qui demande à tous les Français de dire s'ils trouvent leur ville "compliquée" ou au contraire "agréable" à vélo. Ils peuvent indiquer s'ils se sentent en sécurité à vélo par exemple. Ou s'ils oseraient laisser leur enfant circuler à vélo.

Beaucoup de Fontenaisiens nous ont répondu "oui" quand on leur a demandé "Le vélo vous intéresse?"

Nous avons rencontré un véritable désir de vélo et de bien-être (voir notre témoignage). Nous avons rencontré des Fontenaisiens qui étaient surpris et vraiment heureux d'apprendre que notre ville installera bientôt plus de 100 Vélib' dans notre ville.

Bien sûr il y avait aussi quelques personnes qui nous répondaient: "Oui mais les vélos font n'importe quoi!".  D'abord: FARàVélo est totalement d'accord avec vous que tous les cyclistes doivent respecter le Code de la Route comme tout le monde.

Mais ne rentrons pas dans un jeu de reproches. Je préfère rappeler les faits, pour être constructif et pour faire réfléchir.

1. NOUS FAISONS TOUS N'IMPORTE QUOI

Côté incivilités il y en a autant chez toutes les catégories d'usagers. Il y a plein de piétons qui traversent au feu rouge et qui traversent n'importe comment. Il y a plein d'automobilistes qui grillent la priorité aux cyclistes et qui les mettent sérieusement en danger (regardez cette vidéo). Mais étrangement, de ça on ne parle jamais car:


2. FAIRE DU VÉLO N'EST PAS DANGEREUX

Le vélo dangereux? L'année dernière, 112 cyclistes ont été mortellement percutés par une voiture et 0 automobilistes ont été mortellement percutés par un vélo. Faire du vélo n'est donc pas dangereux, mais faire de la voiture en revanche est dangereux pour les cyclistes. Ne faudrait-il donc pas protéger les cyclistes des voitures en créant des pistes cyclables? Que dit la loi en fait?

3. JUSTEMENT: LA LOI OBLIGE LES VILLES A CRÉER DES PISTES CYCLABLES

Il y a une loi en France (la Loi LAURE) qui dit que:

« A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation

En gros: quand on refait une route - comme la rue Boucicaut récemment - il faut créer une piste ou au moins une bande cyclable. Ne pas le faire, aux yeux de la loi, ce serait donc "faire n'importe quoi"..... Si cette loi, qui date de 1998, était appliquée, il y aurait des pistes cyclables partout!

Il vaudrait le coup de respecter cette loi à Fontenay-aux-Roses car la Mairie est en train de rénover les routes une à une. Vous allez le voir, en créant des pistes cyclables nous allons créer des cyclistes. Car si vous pouvez choisir entre aller à Bricorama (1) en 10 min. de porte à porte et (2) passer le double du temps à galérer dans les bouchons et à trouver une place de stationnement, que choisiriez-vous?


(Ps. Aidez la "voix du vélo" à s'exprimer en faisant circuler l'enquête: https://www.parlons-velo.fr/. Suivez nous sur Twitter via @FARàVélo.)


Saturday, September 23, 2017

FARàVélo au Forum des Associations

Le plus grand plaisir pour un collectif cycliste comme FARàVélo, c'est la rencontre avec le public. C'était le but de notre participation au Forum des Associations à Fontenay-aux-Roses, le 10 septembre 2017. Nous avions un beau stand à côté des Comités d'Habitants, dont FARàVélo est issue:

GàD: Dominique Rolland, Madame Rolland et Hugo Couturier

Pour attirer le public, nous avons bien évidemment fait appel à nos chers vélos pour faire passer notre message: "Promouvoir l'utilisation de la bicyclette pour rendre notre ville plus agréable". Car faire du vélo ensemble c'est comme éteindre d'un seul coup le vacarme d'une route fréquentée: ça fait du bien!



Ce qui nous a donné de la visibilité aussi, notamment aux petits, c'était notre mascotte à vélo au logo de FARàVélo, qui fait même de la musique:  



Le vélo plaît. Il correspond à un désir de vivre plus pratique, moins chère et plus libre. Il est aussi une réponse au problème des bouchons. Car 40% des trajets en voiture en France sont de moins de 3 km et peuvent donc facilement être effectués à vélo (12 min.). Par exemple le trajet de la Mairie à la station de métro Châtillon-Montrouge (2,7 km): en voiture vous mettrez plus de 12 min. à cause des bouchons et le temps nécessaire pour vous garer.

Ce qui a fait beaucoup de débat c'était ce panneau sur lequel nous avions écrit quelques chiffres concernant le vélo et la voiture:


Saviez-vous par exemple que 90% des déplacements à Paris se font autrement que par la voiture individuelle? Pourtant on entend beaucoup parler de cette petite minorité de 10% qui occupe pas moins de 50% de la place public de voirie...

La nappe de notre table a servi de questionnaire. Elle montre (voir photo ci-dessous) que ce qui manque aujourd'hui à Fontenay-aux-Roses ce sont des pistes cyclables et des arceaux à vélo. Exemple: dans la rue commerçante principale (rue Boucicaut), entre la place du Général de Gaulle et la Cavée, il n'y a que 7 (!) arceaux à vélo, qui sont souvent squattés par des scooters. Alors que si vous vous déplacez dans une voiture qui occupe 7m2 au sol vous disposez de places de parking partout. Pour faire venir des voitures, il faut créer des places de stationnement. Pour encourager les déplacements non-polluants le même principe s'applique....


Le résultat de la journée était très positif: pas moins de 16 personnes se sont inscrites pour participer au développement du vélo! Leur intérêt se portait surtout sur les balades, que nous allons organiser bientôt. A commencer par une balade à Jouy-en-Josas (78) le dimanche 22 octobre. Pour plus de renseignements, contactez-nous via mail: faravélo@outlook.fr, ou suivez-nous via twitter (@FARàVélo).

Tuesday, August 15, 2017

Human rights in the robot age: the Rathenau report

Who will take care of me when I end up in a nursing home? A robot? Most probably. A robot so realistic that I, vulnerable as I will be by then, will perceive “him” as the actual person taking care of me. Do we want this? This is not the question, because it will happen. But we do need to decide how we want this to happen without losing our human dignity.

A care robot lifing a person.

The Council of Europe asked the Dutch Rathenau Institute to advise governments how to preserve human dignity and human rights in the Robot Age. The Rathenau report, accessible via this link, is described below.

What happens to our personal information?
Once our castle was our home. But in the age of technology our home has become a place where we are continuously being "watched" via smartphone, smart television, connected objects, etc. This surveillance generates enormous amounts of data about us, about what we read, what we think, how we feel, who we meet, etc. We barely know what happens to this very personal information.

One thing is certain: you don’t own it. You gave it away to social media like Facebook and Google. And don’t think you “use” these social media: they are using you by selling data about you to third parties. These media can only be free if we – the users – are sold. We are nothing but their data, their "raw material".

To respect our dignity, social media users should be fairly compensated for their personal information that is traded. The European Data Protection Supervisor warns against the idea that people can pay with their data in the same way they do with their money. But businesses don't like the idea to regulate the ownership of data. The Rathenau report recommends that guidance be provided in this respect.

We are biased by social media algorithms
Social media show us information on the basis of algorithms. The risk is that the algorithm only show us what we want to see and not the complete picture. Many were surprised when Donald Trump was elected because their news consumption excluded news that did not appeal to Hillary voters (‘echo chamber’ effect). Guidance is needed on the role of the gatekeepers of our information society like Facebook and Google.

We are profiled and sometimes discriminated
With all these personal data freely available to companies, they can profile us. Example: instead of treating people equally, companies can adjust their prices to the category of poor or rich users. In 2012 it was reported that the website Orbiz showed Apple users more expensive offers than non-Apple users. This form of algorithmic profiling for the allocation of resources is discriminatory. Advice is needed on ways to combat algorithmic discrimination. For example by imposing transparency standards: cheaper offers should not be hidden for richer clients.

Social robots: are we in good hands?
Technology is neither good nor bad, but it is not neutral. Care robots for example are good (they enable a person to be autonomous) but also bad (when they become too pushy about taking your medication). The question is: where does autonomy end and unwanted paternalism start? We must avoid the slippery slope to the "authoritarian robot".

Softbots (robots and software) can be so realistic that they manage to engage with us on an emotional level. Many people are already addicted to their smart phones, to their virtual girlfriend or to the game reality. As a result, the person may lose the capacity to enter into meaningful contact with real people. Companies can take advantage of this vulnerability to build "persuasive technology" to influence our decisions. Advice is needed to prevent persuasion technology from becoming too addictive or too authoritarian.

We should have the right to meaningful human contact
The Rathenau Report suggests a new human right: the right to meaningful human contact. It considers that there are situations that cannot be left to machines only: raising children (teaching robots), caring for elderly people (care robots) and warfare (drones). In these cases, technology should only facilitate and not replace human contact and control.

Drone.

We should have the right to be let alone
The report recommends a second new human right: the right not to be measured, analyzed or coached. This right is currently not applied in the Netherlands. The former government stated that if people do not want to be observed in shops via their wifi signal, they should just turn off their smartphone. This means that the right to track people is deemed more important than their privacy rights. This is potentially harmful: research suggests that “the right to privacy and the possibility to perform every day undertakings without being seen, monitored or noticed, may be fundamental to the development of a sane personality”.

We don’t always have a fair trial
Softbots can speed up court proceedings by using ICT tools for legal decisions. For example for the calculation of conditions for parole and bail. But is has been reported that this software is biased against African Americans. Advice is needed on how to avoid biased software. For example by developing norms for the use of softbots in court proceedings. The suspect’s lawyer should know for example if a tool is used and how it affects the final decision taken.

We should enjoy (e-)possessions
Technology has changed the way we enjoy possessions. We feel we own our land, but do we also own the Pokémon that the developer of this game planted on our land in a virtual reality? This question is relevant because people go to the places where the Pokémons "are" and sometimes cause damage. The municipality of The Hague sued the Pokémon game developer because gamers who were looking for virtual Pokémons had demolished the protected nature area when doing so. Guidance is needed on the notion of ownership in world of virtual reality.

Can we trust legislation about self-driving cars?
Who is responsible when a self-driving car causes an accident? Is it the car manufacturer, the software developers, the seller, the buyer? Or is it the road authorities, as the car will depend in part on digital roadside systems? But more urgently: who's responsible for an accident caused by a car that is driven partly by a human and partly by software, like remote control parking? Accidents like these already happen. Current laws however are not clear about how to apportion liability with regard to robotics. Advice is needed here.

Conclusion
The main recommendation of the Rathenau report is to establish a Convention on Human Rights in the Robot Age that would help answer the questions raised above. Rathenau’s recommendations have already prompted the Council of Europe to put forward a number of proposals. One of them is to establish cooperation between UNESCO, the Council of Europe and the European Union to develop a harmonized legal framework and regulatory mechanisms at the international level. UNESCO’s contribution is already in the making: a report on the ethics of robotics by UNESCO’s World Commission on the Ethics of Scientific Knowledge and Technology (COMEST). It will be presented at UNESCO in November by the Dutch philosopher Peter-Paul Verbeek. 


Read also:

Monday, August 7, 2017

Des idées pour rendre Fontenay-aux-Roses plus cyclable

Et si on développait le vélo dans la ville? Il faudra d'abord regarder si la ville s'y prête. C'est ce qu'a voulu savoir la Mairie de Villejuif, qui a commandé une étude auprès d'un Hollandais (cliquer ici) pour mesurer la "cyclabilité" de la ville. J'en a tiré quelques bonnes idées pour rendre Fontenay-aux-Roses plus cyclable.

Faibles distances
La distance maximale à FAR est de 2,5 km. Cette petite distance (maximale!) se parcourt à vélo électrique en 10 minutes. Ajoutez 5 minutes supplémentaires pour un vélo mécanique, à cause du relief. C'est plus rapide que la voiture car jamais de problème pour se garer.

Proche de Paris
FAR se trouve à 6 km de Denfert Rochereau, une distance que vous parcourez en 25 minutes à vélo. Et vraiment de porte à porte, car zéro bouchon et vous ne perdez pas une minute pour vous garer. Démonstration: cliquez ici. Saviez vous d'ailleurs que traverser tout Paris ne prend que 36 minutes à vélo électrique (cliquez ici)?

Plus de parkings à vélo
  • "Faire ses courses à vélo n'est pas encouragé avec seulement 5 parkings-vélos dans la zone centrale avec sa forte densité de commerces". Idem à FAR: dans la rue commerçante principale entre la place du Général de Gaulle et la Cavée il n'y a que 7 arceaux à vélos, utilisés également par les scooters. Pour inciter les Fontenaisiens à faire leurs courses à vélo il serait utile d'installer plus d'arceaux avec un affichage clair (pour vélos? pour deux-roues motorisés? les deux?).
  • Il est plus difficile de convertir un automobiliste au vélo que de donner envie à un enfant de prendre le vélo. Le vélo apporte beaucoup à l'enfant: il le responsabilise, il lui donne de l'autonomie et il l'aide aussi à développer ses muscles. Pour mettre les jeunes Fontenaisiens en selle, il serait utile d'installer des parkings pour vélos et trottinettes dans les écoles. 
  • Les arceaux à vélos à la gare RER sont souvent vides. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de cyclistes! C'est plutôt parce que les cyclistes ne veulent pas abandonner leur vélo pour toute la journée. Pour inciter les actifs à aller à la gare à vélo, il serait donc utile d'installer du stationnement sécurisé pour vélos. Aujourd'hui il n'y a aucun stationnement vélo sécurisé à la gare, et aucun stationnement vélo tout court devant l'entrée du côté de la Coulée Verte.

Stationnement vélo sécurisé.

  • "Le Plan de Déplacements Urbains en Ile-de-France (PDUIDF) propose de réserver une place de stationnement véhicule sur 50 aux vélos". L'espace nécessaire peut se trouver facilement là où le stationnement automobile est interdit: "sur une distance de cinq mètres en amont des passages piétons dans le sens de la circulation" (voir ici):




Plus de locaux à vélo (adaptés)
En discutant avec les Fontenaisiens j'ai appris qu'en réalité il y a beaucoup de personnes qui voudraient acheter un vélo. Mais elles ne le font pas pour une raison toute bête: absence de local à vélo pour le stationner. Et si le local à vélo existe, il est souvent difficile d'accès car situé au niveau -2, pas de rampe, mal éclairé, exigu, etc. Et souvent on ne peut pas y attacher son vélo, donc on ne l'utilise pas. Pour inciter les Fontenaisiens à acheter un vélo, il serait utile de promouvoir la présence d'un local à vélo adapté et facile à utiliser. A commencer par les centaines de logements qui seront bientôt construits dans le quartier des Paradis.

Il est aussi possible d'acheter un vélo pliable qui se range dans un placard et que vous pouvez amener dans les transports publics (voir cette vidéo).

Plus de Doubles Sens Cyclables
Les rues à sens unique ont été inventées pour la voiture (pour le vélo il n'y en a pas besoin):

Pour chercher ma baguette à vélo, je préfère ne pas avoir à faire un détour de deux, trois rues.

Si les automobilistes roulent lentement, les cyclistes passent sans danger à contre-sens. C'est difficile à croire peut-être, mais l'expérience le prouve:


C'est pourquoi le décret PAMA2 (voir ici) pour lutter contre la pollution et la sédentarité "généralise (...) les doubles sens cyclables aux aires piétonnes et à l'ensemble des voies où la vitesse maximale est inférieure ou égale à 30 km/h". Pour favoriser l'utilisation du vélo il serait utile de mettre en pratique cette législation, qui concerne l'ensemble du territoire de FAR (ville 30). Elle apaise la circulation et augmente la sécurité des cyclistes... et donc leur nombre.

Des pistes cyclables continues
"Le linéaire d'aménagements favorables est faible et trop dispersé pour être attractif pour les cyclistes". C'est le cas aussi à FAR. Pour encourager le cycliste, il serait donc utile de créer des itinéraires cyclables continus. Notamment le long des grands axes, car le cycliste aime bien les chemins rapides aussi. Et la place ne manque pas. L'avenue Dolivet par exemple est bordée de files permanentes de voitures mal garées, qui pourraient être remplacées par des pistes cyclables:


Ces trottoirs sont toujours occupés par des voitures.

Meilleure lisibilité panneaux de vitesse
FAR est une ville 30: la vitesse maximale est 30 km/h partout sauf dans les zones de rencontre (20 km/h). Mais comme les villes voisines ne sont pas des villes 30, les automobilistes traversant FAR ne le savent pas forcément. Surtout qu'ils ne voient pas forcément le panneau "Zone 30" en entrant dans la ville. Il est donc utile de rappeler la vitesse maximale, comme c'est déjà le cas à certains endroits:

Rue des Pierrelais: rappel de la vitesse maximale.

Rue des Fauvettes: rappel que l'automobiliste se trouve dans une zone 30.

Et de nombreuses autres bonnes idées:

  • Communication sur la place du vélo dans la ville, surtout que bientôt plus de 130 vélib' vont débarquer dans les rues de FAR.
  • Impliquer les acteurs de la ville dans le développement du vélo en créant une plate-forme de concertation consacrée au vélo: commune, associations, bailleurs sociaux, entreprises, parents d'élèves...
  • Donner l'exemple: acquisition par la ville de quelques vélos et vélos électriques mis à la disposition des salariés des entreprises pour une période d'essai.
  • Création d'un Plan de Déplacements Etablissements Scolaires (PDES) qui prévoie un vélobus, des séances d'initiation dès 4 ans....
  • Commencer par quelques interventions faciles pour inscrire le vélo dans la rue d'une façon visible et ludique: 



Vous voulez participer?
Si le vélo vous fait envie et si vous voulez participer à rendre FAR plus cyclable, n'hésitez pas à contacter FARàVélo. Renseignements ici.


Thursday, August 3, 2017

Regarde-le, le pauvre cycliste!

J'ai vu un type marcher à côté de son vélo. Quelle galère! Déjà il n'a pas assez d'argent pour s'acheter une voiture, et en plus son vélo ne marche même pas! Il doit marcher, MAR-CHER-A-PIED, tu te rends compte? Quelle galère, quelle honte!



Mais non! C'est un choix de bien-être et de liberté!

Au lieu de mettre 6.000 euros/an dans une voiture (amortissement compris) et de faire mes courses ailleurs, je préfère les investir dans les commerces de proximité de ma ville. Je préfère vivre dans une ville qui vit. C'est très très important pour moi.

Et si je marche parfois, c'est parce que j'habite sur une colline. Pour ne pas arriver en nage, je fais les derniers 400 mètres de mon trajet à pied. Ce n'est pas une galère, mais un arrangement pratique. Comme quand je prends le bus, qui ne va pas non plus jusqu'à la porte de ma maison. Une fois que l'on accepte ce principe, ça devient agréable. On varie les mouvements, on utilise d'autres muscles, on rêvasse différemment.

J'aurais pu me payer un vélo électrique et rouler jusqu'à ma porte sans le moindre effort. La question n'est pas là. C'est juste que je veux préserver un minimum d'entretien physique dans mon quotidien. Pas automatiser chacun de mes déplacements à tout prix, comme si rester inactif le plus longtemps possible était le bonheur. Comme si marcher, faire du vélo et utiliser son corps pour se déplacer était une vraie galère.

"Regarde cette pauvre femme marcher! Elle doit avoir eu une panne de voiture. Peut-être qu'on devait lui proposer de monter."


Sunday, July 23, 2017

FARàVélo à la découverte de la Vallée de la Bièvre

Pourquoi regarder des cyclistes à la télé si vous pouvez vivre la joie de pédaler vous-même?

Pendant que toute la France regardait l'arrivée du Tour de France, FARàVélo a fait une virée estivale dans les forêts qui entourent Fontenay-aux-Roses. Notre "Tour de la Vallée de la Bièvre" a mobilisé moins de personnes que le Tour de France, mais pas moins de plaisir!

De gauche à droite: Stein van Oosteren, Hilde de Bock, Louis le Dinh Bao, Fabien Seisen.

Une sortie de FARàVélo est une mine d'astuces. Voici un exemple.

Souvent la démarche d'acheter un vélo n'aboutit pas pour une raison toute bête: manque de place. L'immeuble n'a pas de local à vélo par exemple. Ou pire: le local à vélo existe bien, mais on ne peut pas y accrocher son vélo!

Louis nous a montré la solution. Regardez ici comment en quelques secondes il transforme son vélo en un petit paquet qu'on peut emporter et ranger facilement partout. Au bureau, au restaurant, dans le chariot du supermarché, dans un placard.... C'est un Brompton, une marque anglaise.


Un Brompton est un bel objet léger, astucieux et pratique.

La balade nous a amenés tout au bout de la Coulée Verte à Massy. C'était l'occasion de relever de nombreux défauts que rencontre le cycliste sur cette piste cyclable. Ces défauts feront certainement l'objet d'une "Opération Inventaire Coulée Verte" plus tard, à réaliser par une équipe de FARàVélo. Récompense à court-terme: un pique-nique. Récompense à long-terme: une Coulée Verte mieux praticable.


Où que nous déjeunions, jamais aucun problème pour nous garer.


Sur les routes vidées par le Tour de France, les "coureurs" de FARàVélo ont pu savourer leur Tour de la Vallée de la Bièvre:

Roule, roule, roule!


Mais le plus grand plaisir était quand même le moment où nous quittions le bitume pour nous engouffrer dans la forêt de Verrières:

N'étant pas tous fanatiques de VTT, nous avons parcouru une partie à pied quand même.


Les chemins du cycliste sont souvent jonchés de jolies rencontres et d'idées. Comme le club de boulistes de Clamart, qui a aménagé ce mini-potager à côté de leur piste:


Petit oasis qui vous surprend sur le bas-côté d'une rue, sous le regard des boulistes qui jouent.

Ou une clairière très secrète qui porte le nom de "Vallée Comestible" et qui donne envie..... Pour garder le secret nous n'avons photographié que l'affiche à l'entrée:



Si vous souhaitez rejoindre FARàVélo ou participer à notre prochaine balade: vous serez le bienvenu (les détails ici)!




Saturday, July 22, 2017

En selle à Fontenay-aux-Roses avec FARàVélo !

Qui est FARàVélo et quel est son but ?
FARàVélo est un collectif de cyclistes créé le 29 novembre 2016. Son objectif: rendre Fontenay-aux-Roses (FAR) plus agréable en y favorisant l’utilisation du vélo pour tous. FARàVélo n’est pas un collectif de cyclistes chevronnés, mais vise au contraire à convaincre de nouveaux cyclistes. Plus il y aura des cyclistes, plus la circulation sera apaisée et plus le cycliste sera visible et en sécurité. FARàVélo vise aussi à améliorer la coopération entre la Mairie et les habitants, et à permettre aux Fontenaisiens de se rencontrer grâce au vélo.




Qui est membre et comment le devenir ?
Les membres (une bonne cinquantaine pour l’instant) sont majoritairement des Fontenaisiens qui ont l’habitude de faire du vélo ou qui ont envie de pouvoir en faire plus souvent. Pour devenir membre il suffit de vous inscrire via faravelo@outlook.fr. Vous serez mis sur la liste de diffusion de FARàVélo. L’adhésion est gratuite.

Que fait FARàVélo concrètement ?
Les membres se réunissent environ 1 fois par mois. Ensemble ils élaborent des propositions pour  faciliter le déplacement à vélo à FAR. Des exemples : des pistes cyclables pour se sentir en sécurité, des arceaux à vélos pour pouvoir se garer et une communication plus claire au sujet du vélo. Ces propositions sont ensuite discutées avec la Mairie pour envisager leur mise en œuvre. Inversement, la Mairie consulte aussi FARàVélo lorsqu’elle aménage une rue, pour prendre en compte la sécurité et les demandes du cycliste. Enfin, FARàVélo organise aussi des sorties autour du vélo pour se rencontrer et échanger, et pour montrer qu’il y a plus de cyclistes à FAR qu’on ne le pense.



Pourquoi favoriser le vélo ?
Parce qu’il est bon pour :

  • Notre environnement : le vélo ne pollue pas
  • Notre santé : l’exercice vous fait du bien. Et pas besoin d’être sportif : le relief ne pose plus de problème depuis l’invention du vélo à assistance électrique (VAE) dont l’achat est subventionné au niveau national.
  • Notre qualité de vie : le vélo ne fait pas de bruit et il occupe beaucoup moins de place que la voiture, qui peut du coup être utilisée pour la détente, la balade, etc. Le vélo favorise aussi les relations sociales car il ne vous enferme pas dans votre « bulle ».
  • Notre portefeuille : l’utilisation du vélo est quasiment gratuite. 
  • Notre économie : Le vélo aide aussi à dynamiser le commerce de proximité car le cycliste dépense plus que l’automobiliste en moyenne, étude à l’appui. 
  • Notre emploi du temps : le cycliste est plus rapide en ville : 15 km/h en moyenne contre 14 km/h pour la voiture à cause des embouteillages. Pour aller de FAR à Paris (6 km) le cycliste met 24 minutes en moyenne, et ce de porte à porte ! 

En conclusion, le vélo est une alternative crédible à la voiture. Pour vous convaincre, regardez ce test : le VAE parcourt tout Paris en seulement 36 minutes sans effort ! https://www.youtube.com/watch?v=pwifd5C90ck.


Et hop, tous en selle avec FARàVélo !


Saturday, July 15, 2017

Réaménagement de la rue des Pierrelais: l'avis de FARàVélo

La Mairie de Fontenay-aux-Roses réaménage la rue des Pierrelais et propose deux scénarii: un scénario avec et un sans piste cyclable. FARàVélo a travaillé avec la Mairie sur le sujet. Voici quelques éléments de nos échanges, afin d'aider les Fontenaisiens à formuler leurs observations et idées. 

Les deux scénarii proposés.

Un développement du vélo clairement assumé

FARàVélo est ravi de constater que la Mairie:
  • affiche clairement sa volonté de développer l'usage du vélo ainsi qu'un schéma de liaisons douces;
  • propose un "sas vélo" devant le feu tricolore (le premier!):

Un sas vélo est un espace devant le feu tricolore réservé exclusivement au vélo. La voiture doit s'arrêter devant la ligne interrompue derrière les vélos. Le sas vélo permet au cycliste d'être mieux visible au démarrage, (ii) de tourner à gauche plus facilement et aussi (iii) d'éviter d'attendre dans les gaz d'échappement des voitures.

La piste cyclable

Une piste cyclable est essentielle pour le développement de l'usage du vélo car le premier obstacle à l'usage du vélo est le sentiment d'insécurité. Sans piste, le cycliste se sent "livré" à la merci des automobilistes. Avec piste il se sent plus visible et à l'aise dans son propre espace clairement indiqué, comme le piéton sur "son" trottoir.

Le scénario avec la piste bidirectionnelle proposée a toutefois deux inconvénients majeurs. 

1/ Peu pratique
Difficile à rejoindre depuis la rue du Capitaine Paoli, et le cycliste doit attendre au carrefour Pierrelais/Blanchard pour traverser avant de poursuivre.

Solution: FARàVélo a proposé un scénario intermédiaire avec deux bandes cyclables individuelles des deux côtés de la rue comme ici:


On "prendrait" donc l'espace réservé pour la piste cyclable bidirectionnelle, pour le redistribuer en deux bandes sur les deux côtés de la rue. Cela reviendrait toutefois à élargir la chaussée et donc à décaler les fondations, ce qui dépasse l'enveloppe budgétaire prévue. 

2/ Des arbres en moins (15 arbres devant la Résidence Saint-Prix):
S'il faut choisir entre une piste cyclable et des arbres, FARàVélo préfère sacrifier la piste cyclable. Car les arbres donnent de l'ombre, absorbent le CO2, la chaleur et les vibrations, et ils assurent le bien-être des habitants en atténuant l'aspect minéral de l'environnement. Ceci dit, il est possible de planter quelques arbres entre les places de stationnement (au prix de quelques places de stationnement).

Stationnement sauvage
Pour éviter le stationnement sauvage, qui est récurrent dans cette rue, FARàVélo propose des potelets. 
Problème: L'achat, l'installation et la maintenance sont coûteux: il faut sans cesse les redresser pour préserver l'image de la ville. Solution peu esthétique aussi.
Solution: Des trottoirs plus hauts (20 cm)?  

Excès de vitesse
Sur cette route départementale (D129) très passante et avec peu de virages, la vitesse maximale de 30 km/h est peu respectée. FARàVélo n'a pas d'avis ferme sur la mise en place des ralentisseurs, et préconise la mise en place de radars pédagogiques. 


Le 13 juin 2017 FARàVélo a participé à la première consultation sur place organisée par la Mairie.


Conclusion
Ce texte ne propose pas de "meilleure solution" mais met en évidence la complexité du projet. Il est par exemple impossible de contenter à la fois les "lièvres" (les cyclistes confirmés qui veulent aller vite sur la route) et les "tortues" (les débutants qui ont besoin d'une piste bien séparée de la route pour monter sur un vélo). FARàVélo espère néanmoins que la présence du cycliste sur la chaussée pourra être marquée par une ligne ou des pictogrammes, pour rendre notre ville plus cyclable et agréable. 


Pour aider FARàVélo à rendre Fontenay-aux-Roses plus cyclable et agréable: faravelo@outlook.fr ou tél.: 06 87 61 85 91.


Le piège: le trafic comme argument pour le trafic...



Monday, July 10, 2017

La fin de l'(automob)Île-de-France?

En arrivant en France en 1996, j'ai laissé tomber le vélo. Car je ne voyais ni panneau, ni la moindre ligne blanche prévenant l'automobiliste de la présence d'un cycliste. Comme si le cycliste n'existait pas.

Depuis 2007 le vélo a réussi a percer timidement grâce à l'arrivée de Vélib'. A Paris, nous sommes passés d'un monopole absolu de la voiture à quelques pistes cyclables. Mais ce n'est qu'un oasis dans un désert "automobÎle-de-France".

A titre de comparaison: aux Pays-Bas, mon pays d'origine, quasiment chaque rue est bordée de pistes cyclables. Même en rase campagne. Et ce n'est pas grâce une prétendue "ancienne culture du vélo" des Hollandais. Non, c'est grâce à une volonté relativement récente des autorités néerlandaises de prendre 3 problèmes par les cornes:
  1. un problème économique: le choc pétrolier en 1973 (plus d'essence!)
  2. un problème de santé publique: un excès d'automobiles polluants 
  3. un problème de sécurité routière: trop de cyclistes morts sur la route.
40 ans plus tard, ce choc arrive en France. Notre climat et nos villes étouffent à cause des embouteillages grandissants. Celui qui pense pouvoir fluidifier le trafic en coulant plus de bitume se trompe: car plus on construit de routes, plus il y aura des voitures:


On est tombé dans ce piège à Los Angeles, que le lobby automobile a fait couvrir de bitume à 70% (!) et qui est pourtant la ville la plus embouteillée des Etats-Unis.

Voici le piège du bitumage: pour éviter les embouteillages, l'automobiliste part en général plus tôt au travail le matin. Si on élargit la route, l'automobiliste dormira un peu plus et partira un peu plus tard au travail.... pour se retrouver dans un embouteillage plus large. C'est mathématique, mécanique et malheureux.

Mais en France on peut éviter cette asphyxie qui dégrade l'attractivité de nos villes. A commencer par considérer la pistes cyclable non pas comme une "option" mais comme un élément de base comme le trottoir. Ne serait-ce qu'une petite bande colorée en bord de route qui renforcera le sentiment de sécurité du cycliste.

Il est compréhensible que 44% des Parisiens ne croient pas qu'on désencombrera Paris en donnant plus de place au cycliste et au piéton. Car ils partent du principe que tous les automobilistes continueront à prendre leur voiture pour se déplacer. Moi je crois que cette habitude évoluera, entre autres pour une raison pratique. Saviez-vous qu'on peut traverser tout Paris en 36 minutes sans le moindre effort en vélo électrique (regardez ici)?

Allez hop: en selle!




Sunday, July 9, 2017

FARàVélo participe au lancement de "Mon Vélo est une Vie"

Le paradoxe français est d'être le pays du Tour de France qui n'a pas la moindre piste cyclable sur 99,99% de ses routes. Au lieu de "casquer" pour des aménagements cyclables mettant le cycliste hors de danger (comme dans les pays nordiques) la France préfère casquer les cyclistes pour les "protéger".

Les cyclistes payent le prix fort de cette politique du tout-voiture, qui considère le vélo comme un loisir et pas comme un moyen de transport. Jusqu'au triple vainqueur du Tour de France Christopher Froome, qui dans un tweet affirme avoir été percuté volontairement par un automobiliste impatient le 9 mai 2017 près de Monaco (voir ici).

Un conseil pratique basé sur le constat objectif que la vitesse moyenne de la voiture en ville est de 14 km/h et celle du vélo de 15 km/h.

Suite à une série de décès tragiques de cyclistes dans son entourage, Teodoro Bartuccio, Directeur sportif du Vélo Club du Bourget (93), décide d'agir. Avec son ami Niels Brouzes, coureur cycliste, il lance le mouvement "Mon vélo est une vie" sur la place de la Bastille le 17 mai 2017.

Une proposition faite par le mouvement "Mon Vélo est une Vie" en l'absence d'un Plan Vélo national en France. 

En présence de nombreuses associations de cyclistes, dont FARàVélo de Fontenay-aux-Roses (92), Teodoro Bartucci a lu les 5 propositions du mouvement qui ont été remises au ministère de l'Intérieur (à regarder ici):
  1. Aménager toutes les rues (aussi) pour le vélo
  2. Apprendre à tous la pratique du vélo dès l'enfance
  3. Afficher la nécessité de partager la route et donc de diminuer la vitesse
  4. Alerter l'opinion publique en sensibilisant tous les usagers de la route
  5. Appliquer les sanctions prévues pour la mise en danger d'autrui.
Pour soutenir le mouvement, FARàVélo s'investit pour une meilleure sécurité pour les cyclistes et pour une ville plus agréable. 

La délégation de FARàVélo qui a assisté au lancement de "Mon Vélo est une Vie" (de gauche à droite): Frédéric Bayle, Sylvain Mainguy, Jacques Meunier, Marc Frydman, Stein van Oosteren


Elle organise aussi des sorties à vélo, comme récemment la participation de 40 Fontenaisiens à la Convergence Francilienne.

Si vous voulez participer, contactez FARàVélo via mail (faravelo@outlook.fr) ou suivez-nous via twitter (@FARàVélo).




Sunday, June 25, 2017

Vélorution de Dynamo Malakoff 2017: FARàVélo a participé

A Malakoff, ils savent donner envie de faire du vélo. Du coup FARàVélo, le jeune collectif cycliste de Fontenay-aux-Roses, est allé voir comment ils font. L'occasion était leur "vélorution" annuelle du 24 juin 2017: une balade à vélo à travers la ville, suivie d'un pot de clôture.

La délégation de FARàVélo de gauche à droite: Odile Jersyk, Monika Miller et Stein van Oosteren.

Moi qui rêve de faire la même chose à Fontenay, j'ai compris qu'un tel événement ne s'improvise pas. Rien que l'obtention de l'autorisation de la Préfecture nécessite une concertation étroite avec elle et le Commissariat local. Et à part les 2 policiers municipaux accompagnateurs, il y avait au moins 20 "staffeurs" de Dynamo Malakoff pour sécuriser toutes intersections. Visiblement une machine très très rodée depuis leur première vélorution en 2014. 

Ce que j'ai adoré: les bonbons que les "staffeurs" distribuaient aux automobilistes bloqués par le cortège de 150 cyclistes. Ca faisait du bien de voir des cyclistes et des automobilistes s'envoyer des grands sourires comme ça. Car souvent ce n'est pas tout à fait ça. Mais là, il n'y avait pas besoin de se blinder et de se préparer au pire comme d'habitude. Sauf pour faire sourire:




Une vélorution est un excellent moment pour faire passer un message. Comme ce char sur la photo: "Avec Dynamo rendons à la planète sa grandeur".




Mais le message le plus important était que nous sommes nombreux en tant que cyclistes, plus nombreux que vous ne pensez:


Et c'est ce nombre qui, à mesure qu'il croîtra, nous protégera. Car aujourd'hui en France, un cycliste est l'exception. Il est l'OVNI qui tout d'un coup arrive de nulle part, auquel on ne s'attendait pas et "que je n'avais pas vu". BOUM! - désolé.

Quand je raconte que je fais mes 18 km A/R à vélo tous les jours pour aller travailler à Paris, on me traite gentiment de héros ou de "grand sportif". C'est presque gênant pour moi, car aux Pays-Bas c'est la norme. C'est comme prendre le métro, ni plus ni moins.

Souvent on pense que le vélo est "culturel" et qu'on ne peut pas faire en France ce qu'on a fait dans le nord. C'est une erreur. Car ce qui a fait des Pays-Bas le pays du vélo, ce n'est pas une longue tradition culturelle, mais une forte volonté politique de mettre en place des infrastructures cyclables.

C'est une volonté relativement récente d'ailleurs, car elle a été provoquée par le choc pétrolier en 1973. A l'origine de la "culture vélo" il y a donc un problème économique, qui s'était ajouté au ras-le-bol des voitures qui étouffaient chaque rue et place. Les Néerlandais avaient ras-le-bol aussi du nombre croissant de d'accidents mortels impliquant des cyclistes, notamment les centaines (!) d'enfants à vélo qui étaient percutés mortellement. Au lieu de faire comme en France et de cantonner leurs enfants à la voiture, les Néerlandais ont fait le contraire en donnant au cycliste la place sur la route qu'il mérite. J'ai donc pu développer mon autonomie et mes muscles en allant à l'école à vélo depuis mon plus jeune âge. Comme tout le monde!

Mais il y a de l'espoir en France. J'ai rencontré - en pédalant bien sûr - ce Monsieur qui ne se déplace qu'à vélo:



Pour lui ce vélo-cargo n'est pas une action ludique ou "écolo", mais un moyen de transport beaucoup moins cher que la voiture et plus rapide pour les trajets de quelques kilomètres. En général on sous-estime le temps de son trajet voiture, car on ne compte pas les ralentissements et le temps de se garer. Savez-vous qu'à vélo, 5 km se parcourent en 30 minutes au grand maximum de porte à porte?

Merci à Dynamo Malakoff de nous avoir montré encore une fois à quel point le vélo peut être un puissant instrument de convivialité et de changement. Une très belle leçon festive dont FARàVélo s'inspirera certainement dans les années à venir.


--------------------------------------------------------
Cette vidéo en anglais raconte l'arrivée des pistes cyclables aux Pays-Bas: https://www.youtube.com/watch?v=XuBdf9jYj7o.