Friday, April 21, 2017

Les Double Sens Cyclables à Fontenay-aux-Roses

Certaines rues en sens unique à Fontenay-aux-Roses sont considérées trop étroites pour réaliser un double sens cyclable. Ci-dessous trois exemples connus :

1/ Rue André Neyt
Mise en Double Sens Cyclable par la municipalité précédente.
Largeur minimale disponible (sans compter les voitures garées) : 3.10 m.

L'entrée est plus large, mais ensuite la rue devient plus étroite.

2/ Rue Robert Marchand
Mise en Double Sens Cyclable par la municipalité précédente, supprimée ensuite par la municipalité actuelle.
Largeur minimale disponible : 2.85 m.

La rue Robert Marchand est très pratique pour aller du centre à la Gare RER (comme mon vélo sur la photo). 


3/ Rue Jean Lavaud
Pas de Double Sens Cyclable.
Largeur : 3.20m

La rue Jean Lavaud offre une visibilité parfaite.


Effet optique
Il est surprenant que la rue la plus large (Jean Lavaud) n’ait pas été mise en Double Sens Cyclable alors que les deux autres, plus étroites, le sont. C’est probablement dû une illusion optique : la rue est perçue plus étroite et dangereuse car il "manque" la série de voitures garées qui rendent la rue plus large visuellement. En d'autre termes on croit la voiture et le vélo plus à l'étroit alors qu'ils ont objectivement plus d’espace (25 cm. de plus). En plus ils sont plus visibles l'un pour l'autre grâce à l’absence de voitures garées.

Conclusion
Comment juger si une rue est oui ou non trop étroite pour un Double Sens Cyclable ? Je pense que cela dépend du point de départ.

Si le point de départ du cycliste et de l’automobiliste est : « je dois pouvoir rouler dans cette rue partout comme si j’y roulais seul et à la vitesse maximale », la réponse est non.

Si le point de départ du cycliste et de l’automobiliste est : « si nous faisons tous les deux attention et descendons un peu en-dessous de la limite de vitesse de 30 km/h, bref si nous nous respectons, c’est tout à fait possible de se croiser convenablement ».

Développons cette culture du respect et ce bel art de vivre ensemble à Fontenay-aux-Roses.

#FARàVélo








Comment impliquer davantage les Fontenaisiens? Exprimez-vous!

Une ville vivante est une ville où les habitants s'impliquent. C’est une ville où les décisions ne surprennent jamais les habitants car elles sont le produit d’un échange avec eux : ils y ont participé.

A Fontenay-aux-Roses, dans chacun des cinq quartiers, un « Comité d’Habitants » composé de 20 Fontenaisiens a été mis en place pour contribuer à faire vivre l'échange entre citoyens et Mairie. Avant de mettre en œuvre un projet, la Mairie leur demande ce qu’ils en pensent. Le principe est très simple : pour faire de bons projets, mieux vaut consulter ses futurs utilisateurs avant. En relation avec vous, les Comités peuvent aussi prendre l’initiative de propositions à la Mairie.

Pour rendre cet échange entre Mairie et Fontenaisiens plus productif, le Maire a demandé à un groupe de réflexion de lui faire des recommandations. Ses 10 membres, tous issus des 5 Comités d’Habitants, travaillent par exemple sur les questions suivantes :

Comment avoir une meilleure interaction entre les Comités et les Fontenaisiens ?
Comment améliorer la façon dont les Comités – et les habitants qu’ils représentent – sont impliqués dans les projets de la Mairie (élaboration et suivi) ?

De gauche à droite: Jean-Max Drouot, Jean-François Bresse, Sylvie Lours, Anne Monciero, Alain Delahaye, Stein van Oosteren, Béatrice Biocco, Iris Chanaud, Christine Ziegler. Il manque Antoine Thill.

Le groupe, qui a rédigé le présent message, s'est déjà réuni à cinq reprises. Il a également organisé des visites dans les communes voisines pour apprendre de leurs expériences : comment impliquent-elles leurs habitants et qu’est-ce qui fonctionne bien ou mal ?

Un groupe qui souhaite améliorer la façon dont les habitants sont impliqués, doit évidemment impliquer les habitants. Ce message s’adresse donc à vous, Fontenaisiens :

QUELLES PROPOSITIONS POUVEZ-VOUS NOUS APPORTER POUR QUE VOUS VOUS SENTIEZ MIEUX IMPLIQUÉS DANS LA GESTION DE VOTRE VILLE VIA VOS COMITÉS D’HABITANTS ?

Vous pouvez adresser vos idées et observations à l’adresse mail democratieparticipativefar@orange.fr, afin qu'elles puissent enrichir le rapport final qui sera adressé à M. le Maire fin mai.

Le groupe vous remercie et vous tiendra au courant.

Sunday, April 16, 2017

La place de l’Eglise réaménagée : quelles leçons pour la place du Général de Gaulle ?

Notre ville Fontenay-aux-Roses vient de réaménager sa place de l’Eglise. Bientôt ce sera au tour de la place du Général de Gaulle, quelques mètres plus loin. Il y a forcément des leçons à tirer du premier réaménagement pour mieux préparer le deuxième. C’est ce que notre groupe de travail a fait en faisant le bilan ci-dessous sur l'aménagement de la place de l’Eglise.

Ce bilan n’est pas destiné à polémiquer mais à profiter des « erreurs » faites en aménageant la place de l’Eglise. Des erreurs on en fait forcément : la perfection n’existe pas et le mieux sera toujours l’ennemi du bien.

Les goûts ne se discutent pas…
Premier constat : les avis divergent fortement. L’un trouve la place glissante, l’autre dit qu’elle ne glisse pas. L’un la trouve jolie, l’autre la trouve moche. L’un est perturbé par l’absence de code couleurs (où faut-il marcher ?), l’autre trouve au contraire cette surface unicolore très agréable et propice à la rencontre.

Pour tirer des leçons, il faut donc être plus précis et aller dans le détail.

Des arbres s’il vous plaît !
Un détail a choqué tout le monde : l’absence de végétal. Il est vrai que depuis quelque temps l'aspect minéral a été atténué par 6 gros pots contenant des plantes. Mais ce qui manque cruellement ce sont des arbres.

D'abord parce que les arbres apportent de l’ombre et surtout ils ont, par leur présence végétale, un effet apaisant indéniable sur notre organisme. Cet effet apaisant est prouvé scientifiquement : dans des quartiers sans arbres, les gens sont davantage malades.

Ensuite, les arbres apportent un peu d’intimité. Car sur la place telle qu’elle a été aménagée, on se sent trop exposé. « Ce n’est pas le premier endroit où je vais m’asseoir pour lire mon journal tranquillement. Mieux vaut aller sur la place du Général de Gaulle pour ça ».

La différence entre ces places - 4 arbres - est évidente et énorme en termes de bien-être. 

Les bancs
Point important et positif : les bancs, avec dossier, sont confortables. Mais leur configuration est un peu austère. Comme si on attendait un train sur le quai du RER. Pour la place du Général de Gaulle on pourrait imaginer des bancs un peu plus « fun » et originaux. 

Le revêtement
On apprécie la couleur jaune (« ton pierre ») du revêtement, qui crée une place lumineuse. En revanche les trottoirs en bitume noir, à l’aspect bon marché et peu esthétique, jurent très fort avec la surface de qualité devant l’église. Ces trottoirs seront aussi très chauds en été. 

Le bitume noir choque. Il donne l'impression d'un aménagement temporaire, en attendant que les autres pierres jaunes arrivent.

Le stationnement
Le vélo peut se garer sans problème grâce aux arceaux. Pour les voitures il y a les places minute et les places en zone bleue, dont le marquage bleu manque encore. Souci : certains automobilistes se garent sur le terre-plein, ce qui rend la circulation dangereuse. Une bonne leçon donc pour la place du Général de Gaulle: repérer ce type de zones propices au stationnement sauvage en amont. Cela permet d'imaginer déjà une solution esthétique (bacs à fleurs par exemple).

Le terre-plein, utilisé parfois comme place de stationnement, pourrait accueillir des bacs à fleurs pour végétaliser le lieu.

La circulation
Pour créer une place du Général de Gaulle plus ouverte et avec plus d’allure, il est prévu d’intégrer le parvis de la Mairie dans la place des Marronniers. Une telle « grande place du Général de Gaulle » sera plus esthétique que le « bric-à-brac » actuel : un parking devant la Mairie enclavé par un muret pas très joli, caché derrière une file de voitures garées, devant une rue qui tranche avec une autre place, celle des Marronniers.

En vue de notre future « grande place du Général de Gaulle », regardons attentivement comment l’architecte a tenté de créer une « grande place de l’Eglise ». Il a voulu intégrer la rue dans la place en utilisant un revêtement homogène :

L'image est un peu déformée, mais elle montre l'agrandissement visuel de la place de l'Eglise.

Le résultat est effectivement une grande surface d’une couleur plus ou moins homogène. Mais l’intégration n’est pas totalement réussie pour au moins deux raisons.

Premièrement, le piéton est confronté à une véritable forêt de potelets. Visuellement on se demande : « où doit-on traverser ? ». Pour la place du Général de Gaulle on pourrait éviter cette forêt en la remplaçant par des bornes en pierre plus basses et plus esthétiques. Ces bornes empêchent le stationnement sauvage tout aussi bien que les potelets.

Deuxièmement, l’automobiliste ne voit pas qu’il approche une « grande place de l’Eglise » où il y a aussi des piétons et où il faut donc ralentir. Il a au contraire l’impression de se trouver dans un couloir protégé où il peut accélérer pour passer au feu juste après:

Dans son tunnel l'automobiliste est encouragé à appuyer sur l'accélérateur.

Cet effet de « tunnel » est renforcé par une différence de niveau : la chaussée est littéralement creusée à travers la place:

La différence de niveau est petite, mais suffisante pour renforcer l'impression d'être dans une voie protégée qui invite à l'accélération .

A cet effet accélérateur s’ajoute une autre mesure étonnante : les ralentisseurs ont été supprimés. Bref, la place de l’Eglise n’est pas vraiment une grande place intégrée et apaisée qui encourage la rencontre.

Ce manque d'intégration doit être évité sur la future place du Général de Gaulle qui, quant à elle, est une vraie « zone de rencontre » au sens du Code de la Route :

Voici le panneau devant la Mairie que très peu d'automobilistent remarquent (et respectent).

Peu le savent, mais une zone de rencontre est censée être un lieu uniforme où voitures et piétons se rencontrent de façon apaisée. En d'autres termes: pas une route qui coupe une place ! Evidemment, cette rencontre ne peut se pratiquer qu’à condition que tous les utilisateurs fassent attention : c’est pourquoi la vitesse y est limitée à 20 km/h. Le piéton y a la priorité absolue, même au milieu de la chaussée. Les cyclistes peuvent y circuler dans les deux sens. 

Leçons à tirer
A recommander pour la nouvelle place du Général de Gaulle :
  • Préserver un nombre important d’arbres (ce qui correspond à la volonté de la Mairie) ;
  • Eviter un revêtement noir d’un aspect peu qualitatif ;
  • Choisir des bancs confortables, si possible originaux et disposés d’une façon pas trop « austère » ;
  • Repérer les zones propices au stationnement sauvage pour imaginer des solutions esthétiques;
  • Le groupe préconise une place totalement piétonne, donc sans voitures roulantes ou garées. Non pas par idéologie « anti-voiture » mais pour préserver au moins un tout petit bout de notre centre-ville de la pénétration automobile. Le quotidien de l’automobiliste ne changera pas dramatiquement : au lieu de se garer devant le Café du Marché, il pourra se garer 50 m. plus loin dans le parking sous le marché quasi-vide la plupart du temps;
  • Eviter l’effet de « tunnel automobile » observé sur la place de l’Eglise. Plusieurs mesures permettront de créer une véritable zone de rencontre apaisée. Je n’en nommerai qu’une ici, qui me semble la plus importante et efficace : en approchant la place, la voiture doit monter sur un plateau pour prendre conscience qu’il n’est pas dans « son tunnel » mais qu’il pénètre dans un espace partagé avec d’autres utilisateurs. 

Conclusion
Notre groupe va bientôt travailler avec la Mairie sur les premières propositions pour la place du Général de Gaulle, actuellement en cours de préparation par un bureau d’étude. Je vous encourage à nous envoyer vos conseils et observations par mail (steinvanoosteren@hotmail.com) pour que notre groupe puisse les prendre en compte dans le cadre de ce dialogue.

Saturday, April 15, 2017

Pour qu’on ne tue pas Fontenay-aux-Roses

Cela fait des années que le commerce va mal à Fontenay-aux-Roses. Pour mieux comprendre, je viens de lire « Comment la France a tué ses villes » d’Olivier Razemon. Un livre « écolo » pour certains. Pour moi plutôt un livre lucide qui ouvre des pistes de réflexion sur notre société. Oui, des pistes cyclables aussi.

D'abord il faut savoir ce que l'on veut

Le livre nous met en face de nos contradictions. Dans le cas de Fontenay : nous courons faire nos courses au centre commercial « la Vache Noire », mais nous nous plaignons du déclin de nos commerces de proximité. Nous allons flâner et dîner à Sceaux, et nous nous demandons pourquoi soudain le vieux restaurant « le Royal Fontenay » ferme ses portes. Nous commandons nos livres par internet, mais nous sommes presque indignés lorsque notre dernière librairie ferme ses portes. Et ça continue. Pourquoi ?

Le Royal Fontenay, une vieille institution fontenaisienne, a récemment fermé.
La réponse de Razemon : parce que c’est « la pente la plus douce ». Car aller au centre commercial « c’est tellement pratique ! ». Mais c’est une pente qui descend bien bas tout de même, car elle dégrade et défait notre ville. Car nos commerces de proximité « forment l’ossature de la vie locale, ils assurent une présence, surveillent la ville, la sécurisent sans même s’en rendre compte ». Dans nos magasins « le joli sourire des vendeurs ne s’inscrivent pas dans le cadre de juteuses opérations de marketing ». Bref, ils représentent et préservent l’humain au cœur de notre ville. Et quand ça s’en va, on le regrette drôlement.

Et pas seulement humainement. Aussi économiquement, car les commerces de proximité créent de l’emploi. Même jusqu’à 4,3 fois plus que les grandes surfaces. D'où leurs prix un peu plus élevés que ceux des hypermarchés. C’est le prix qu’on paie pour avoir un vrai centre-ville qui vit, avec une vraie identité sociale et historique. Dans les centres commerciaux en dehors de la ville on a beau essayer de fabriquer un « village » avec ses cafés, mais vous sentez bien que c’est un leurre. Vous sentez que ce n’est qu'une opération commerciale sans lien avec la ville et qui respire le faux.

La voiture: ce bien qui finit par nous faire du mal

L’huile qui lubrifie cette machine destructrice qu’est la grande distribution, c’est la voiture. C’est elle qui a permis l’envol des centres commerciaux dans les années 60. Depuis, la voiture a fini par envahir nos villes et nos vies jusqu’au moindre recoin. Elle est devenue le déplacement « par défaut ».

La voiture nous semble être tellement incontournable qu’on en oublie son fort pouvoir de nuisance. Les gaz toxiques dont on chiffre à peine les conséquences sur notre santé. On ne parle jamais du bruit qui rend une conversation normale impossible et qui « dissuade les allées et venues, qui accroît la sensation de danger et qui pèse même sur le prix des logements et sur les loyers ». On est choqué lorsqu'on propose d'installer un parking à vélos directement sur la place du Général de Gaulle, mais personne ne remarque qu'il y a des voitures garées absolument partout! 

Sur la place du Général de Gaulle on ne remarque pas non plus l’inconfort que nous inflige cette présence massive de voitures garées. A cause d'elles nous devons, en traversant la rue, maintenir en permanence une attention soutenue. Ça n’a l’air de rien, mais psychologiquement ça fait la différence entre un endroit où on a envie ou pas envie d’être (et de consommer). Les voitures garées nous empêchent aussi de profiter de ce décor historique exceptionnel au cœur de notre ville. Pourquoi avoir investi tant d’argent pour enjoliver la place pour s’en servir ensuite comme un vulgaire parking ? Surtout si on sait que 30 mètres plus loin il y a un parking souterrain public quasiment gratuit qui est vide la plupart du temps ?
La "vue" sur la place du Général de Gaulle, qui n'est pas une véritable place mais plutôt un enchevêtrement de bouts de rue, de parkings et - heureusement - d'arbres.

Que peut-on faire pour que Fontenay ne meure pas ?
  • Agissons à l’échelle Européenne et nationale. Par exemple en adoptant une directive et une loi contre l’étalement urbain qui suit aveuglément une logique automobile au détriment de notre économie locale et de notre qualité de vie sociale. Car derrière le volant, en direction de l'hypermarché, on oublie que « la baguette de pain du centre-bourg ne nourrit pas seulement au sens propre. Elle alimente aussi la rencontre impromptue, le lien social ». On oublie, pour le dire autrement, que dans une ville on ne marche « pas seulement pour accumuler des pas sur son podomètre ».
  • Créons un plan piéton et cycliste pour promouvoir le transport actif qui fait bouger le corps et qui fait se rencontrer les gens. Organisons des diagnostics en marchant et en roulant à vélo. Quels sont les obstacles qui gênent la balade ? Ah, il n'y a aucun banc pour s’asseoir dans la rue Boucicaut ? Aucun arceau pour garer son vélo peut-être ? C’est une occasion aussi pour les élus d’expliquer les difficultés techniques auxquelles nous, simples citoyens, n’ont pas forcément pensé. Si vous voulez aider, rejoignez d'ailleurs notre groupe FARàVélo qui a engagé déjà ce dialogue (steinvanoosteren@hotmail.com).
  • Développons des alternatives à la voiture. Une voiture, ça se remplace très bien par un cocktail de transports publics, de vélo, de marche et un Uber ou une voiture de location de temps en temps. C’est une habitude à prendre, mais votre santé et celle de votre ville y gagneront. Et votre portefeuille aussi, car le coût annuel d’une voiture est d'environ 6.000 euros.
  • Soyons imaginatifs et créons le « Pousse-Fontenay » : 10 vélos capables de transporter une personne avec ses courses. Ils vous attendent le samedi matin à la sortie du marché, pilotés par des étudiants. Cela leur fait un bon petit boulot, et la publicité payera une partie de l’investissement. On peut prendre le Pousse-Fontenay en sortant du marché ou en réservant par téléphone: on vient vous chercher chez vous. Des Fontenaisiens viendront spécialement pour cette expérience ludique!

Des Fontenaisiens qui font la queue pour avoir leur Pousse-Fontenay? Une idée géniale de mon ami Jean-Paul Perez.
Conclusion

Ce blog n’est pas un pamphlet anti-voiture. Il est un pamphlet contre un développement basé exclusivement sur la voiture. Bien sûr il faut que le centre-ville reste accessible en voiture, mais pas littéralement jusqu'au pied de chaque magasin. Il faut pouvoir se déplacer 50 à 100 mètres autrement que par la voiture. A moins que nous ne souhaitions pas préserver un minimum de bien-être, d'économie locale et d'identité pour notre ville.

Twitter: @Oosterenvan, #FARàVélo

Friday, April 7, 2017

FARàVélo démarre : Fontenay-aux-Roses bientôt ville cyclable?

Comment le vélo peut-il rapprocher la Mairie et les citoyens tout en améliorant leur cadre de vie ?

Voilà l’objectif du groupe de travail FARàVélo (Fontenay-aux-Roses à vélo) créé le 29 novembre 2016 par le Comité de Liaison des Comités d’Habitants. FARàVélo aura le plaisir d’élaborer avec la Mairie des pistes concrètes pour donner envie aux Fontenaisiens de prendre le vélo ; des "pistes" qui peuvent par exemple être des parkings à vélo aux endroits stratégiques ou de vraies pistes cyclables.

14 volontaires très motivés se sont déplacés à la Salle du Parc le 6 avril 2017 pour démarrer FARàVélo. Nous avons commencé par la question opposée : pourquoi aujourd’hui emprunte-t-on si peu le vélo ?

Le premier obstacle est la sensation d’insécurité. Le cycliste n’a pas encore suffisamment sa place sur la chaussée, il est trop vulnérable.

"Ils font chier avec leurs pistes cyclables et leurs couloirs de bus qui prennent toute la place!"

Deuxième obstacle : la pente. La solution existe : le vélo électrique se développe rapidement, et depuis le 19 février 2017 l’achat est même subventionné au niveau national (voir ce lien). Pour ceux qui sont tentés: il existe une route express entre FAR et Paris où il n’y a jamais d’embouteillages (la Coulée Verte). Moi il me faut 30 minutes par exemple pour rejoindre mon travail dans le 7ème arrondissement (sans assistance électrique).

Troisème obstacle : le stationnement. On l’oublie facilement : il n’y a pas que les voitures qui doivent se stationner ! Le vélo a besoin de beaucoup moins de place pour être stationné, mais il lui faut quand même un arceau pour pouvoir accrocher le cadre et les roues. Et de préférence un stationnement plus sécurisé au niveau des gares. Et aussi la possibilité de stationner son vélo dans son immeuble. Bref, une question moins anodine qu’il n’y paraît.

Ironiquement, devant la Salle du Parc où FARàVélo s'était réuni, on peut stationner sa voiture mais pas son vélo.

Voici comment je me gare souvent devant Bricorama à Châtillon. Il y a des parkings pour voiture partout, mais pas un seul arceau ni même un poteau pour accrocher mon vélo. Pourtant j'apporte beaucoup de business à ce magasin.
Les participants ont mentionné beaucoup d’autres éléments intéressants pour comprendre ce qui peut démotiver ou motiver une personne à prendre le vélo :
  •  "J’ai arrêté quand les enfants sont arrivés". Est-ce inévitable? Car de plus en plus nombreux sont les vélos électriques avec siège pour enfant qui me doublent sur la Coulée Verte !
  • "Les enfants prennent 30 minutes pour aller à l’école en bus avec une correspondance, alors que le trajet pourrait se faire en 8 minutes à vélo". Le gain de temps et de santé que représente le vélo nous surprendrait si nous prenions la peine de le calculer.
  • "Mon vélo est n’est pas adapté". Un bon conseiller et un bon atelier de réparation bien central et visible dans la ville pourront régler ce problème.
  • "Trop de circulation". Sauf sur un réseau de pistes cyclables bien aménagées et bien connectées.
  • "Un jour j’ai pris conscience du fait qu’il était quand même triste d’aller à son travail tous le jours dans un tunnel sous terre". Moi aussi, j’ai commencé à apprécier Paris vraiment à partir du moment où j’ai choisi le vélo comme mon mode de déplacement principal.
  • "Je me fais du bien en faisant du bien à mon environnement". Rien à ajouter!
  • "Je contribue à changer ma ville". On n’est pas dans le même état d’esprit lorsqu'on est enfermé dans une bulle automobile ou, au contraire, assis en plein air sur son vélo, disponible socialement et dans un mouvement plus apaisé.
Riche de ces enseignements, FARàVélo va maintenant tenter de favoriser le déplacement à vélo à travers des échanges conviviaux.

Si cet effort de rendre Fontenay-aux-Roses plus agréable vous inspire, n’hésitez pas à contacter steinvanoosteren@hotmail.com pour y participer ou juste pour donner vos observations.

Twitter: @Oosterenvan